Avec le célèbre pic de Nérassol j’avais l’impression d’avoir plus entendu parlé de ce secteur pour ses itinéraires hivernaux qu’estivaux. Pourtant, quel plaisir à parcourir ces jolis vallons. Davantage de réserve pour l’itinéraire de montée au pic de la Cabanette, assez ingrat avec la route du pas de la Case toujours bien visible.

Date : 2020/05/26
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 23 km
Dénivelé positif : 1900 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h30 pour le pic de la Cabanette, 3h30 pour Siscaro puis 4h30 pour Regalecio
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : pentes raides et petite escalade.
Accès : L’Hospitalet-près-l’Andorre
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

La frontière étant fermée, je profite du calme de la vallée d’Ax pour aller faire un tour du côté de l’Hospitalet. Je remonte la vallée du Siscar où les vaches ont déjà pris leurs quartiers d’été. Au premier barrage (2030 m), je contourne la retenue d’eau pour traverser le torrent et rejoindre un chemin bien visible qui part vers le SE jusqu’au coll dels Clots. Bien avant le col, je quitte le chemin pour monter dans une pente raide en direction du point 2284. Je sais que la crête va être longue et je préfère en couper une partie. La suite n’est qu’une succession de ressauts faciles passant notamment au cap de la Cometa del Forn, difficile à identifier mais sans doute la pointe marquée d’un gros cairn. J’arrive enfin au Roc Mélé dont le sommet est orné d’un piquet métallique et m’aura narqué longtemps. Le pic de la Cabanette est ensuite tout proche. Ce n’est sans doute pas le plus beau panorama des Pyrénées avec la proximité de la route mais il a quelques atouts notamment le secteur du Rulhe avec ses pointes découpées : Escobes, Rulhe, Fourcade…

N’ayant pas de programme prédifini, je décide de partir vers le pic de Siscaro. Pour cela, emprunter brièvement la crête N facile du pic de la Cabanette avant de descendre dans une pente raide d’éboulis côté Siscar pour longer ensuite (quelques névés ce jour) jusqu’au pied de la portelha de Siscaro. Je remonte ensuite au mieux vers le sommet légèrement déporté de la frontière côté andorran. De retour sur mes pas, je vais viser la porteilla du Sisca sans redescendre à l’étang du Siscar en passant par les étangs de Moulsude et de Régalecio. Ce n’est que du hors-sentier facile avec quelques barres à bien négocier entre les deux petits étangs. J’arrive enfin à la porteilla du Sisca (2440 m). Lors de cette petite traversée, j’ai remarqué que le pic de Régalecio, en dépit de son altitude modeste, avait fière allure. Pour y monter depuis la porteilla du Sisca, une sente étonamment marquée monte dans le gispet et s’arrête pour laisser place au rocher. Quelques pas de II, passage dans un mini tunnel puis laisser un mur avec un piton pour grimper facilement sur la gauche. Juste avant le sommet, un pas de III qui n’est pas exposé mais qui ne donne pas envie de se la coller non plus.

De retour à la porteilla du Sisca, je descends en boucle par l’étang de Pédourrès. Le barrage du val d’Arques paraît bien loin et heureusement que le chemin est bon. Il se poursuit ensuite pour retrouver la bifurcation de ce matin et le troupeau qui n’a pas bougé. Retour suintant à la voiture et rafraîchissement bref dans le torrent car le cadre n’incite pas à rester trop longtemps.