Plus de 20 kilomètres de larges crêtes séparent le col d’Ayens du col de Port offrant une longue traversée avec une vue dégagée sur les montagnes du Couserans.

Date : 2024/04/06
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 24 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h45 pour le cap de Carmil
Temps de descente : 1h
Conditions et commentaires : voile de sable en suspension.
Difficultés : aucune.
Accès : col d’Ayens
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

Lorsque la route des lacs ouvre fin avril / début mai, je n’ai plus trop envie de partir à skis alors que c’est le bon créneau pour visiter le pic de Néouvielle d’autant plus que l’itinéraire est sympa. C’est donc par un autre versant que je m’en vais rendre visite à ski à ce célèbre sommet qu’il est inutile de décrire à nouveau. Départ du camp Rollot juste au-dessus du plateau de Lienz, après 2 kilomètres de piste. Il aurait été possible de continuer sur la piste, bloquée un peu plus loin par un amas de neige et un gros tronc d’arbre amené par une avalanche. Chaussage possible vers 1800 m grâce à une maigre langue de neige sur la piste. Néanmoins, comme la neige est dure et que j’avance bien en baskets, je poursuis quasiment jusqu’au refuge. Après avoir fait la transition, je traverse directement vers le lac de Glère afin d’éviter la descente de 70 mètres depuis le refuge. Superbe vue vers le Néouvielle et le Campanal de Larrens. Pour une première visite dans le secteur, dans ce dédale de lacs, j’avoue que les traces de passage me sont d’une bonne aide. Depuis le lac de la Glère (2103 m), partir vers l’E puis vers le S jusqu’au lac de Mounicot puis celui de la Mourèle. Je progresse avec le pic de Néouvielle en ligne de mire et l’ambiance haute-montagne s’affirme de plus en plus avec le pic de la Mourèle et les belles parois des pics d’Espade.

La trace fait un détour judicieux par l’O pour éviter la pente raide et chargée qui permettrait de monter directement vers la brèche de Chausenque. Je rencontre deux binômes : l’un ayant dormi au refuge et l’autre parti depuis la piste de la Glère. Après une traversée sous l’austère face N du Néouvielle et quelques conversions, je mets les crampons dans une cuvette formée par la neige contre les rochers afin de monter facilement à la brèche (2790 m). Le vent frais du versant N laisse place au four solaire créé par les murs cernant le lieu. Dans une neige déjà humidifiée en profondeur, je descends en peaux pour rejoindre la voie normale du Néouvielle où deux autres binômes sont en train de monter. J’ai trempé les peaux et je le paie illico : je botte de plus en plus pour finir avec de la neige sur toute la longueur des skis. Après cette longue montée, je me serais bien passé de ces infernaux kilogrammes supplémentaires. Même si la trace continue jusqu’aux ultimes rochers sommitaux, j’abdique et mets les crampons dès la petite brèche sous le sommet.