Aller au Mont Valier par le port d’Aula et le col de la Pale de la Clauère, c’est l’assurance d’une grande tranquillité, c’est l’occasion de voir un beau lever de soleil venant éclairer les Cuns d’Aula visibles sous un angle inhabituel, c’est parcourir des endroits peu fréquentés, c’est sauvage, c’est beau, c’est le Couserans !

Date: 15/08/2016
Distance totale : 21 km
Dénivelé positif : 1900 m
Temps de montée : 3h30 pour le Mont Valier.
Temps de descente : 2h30
Conditions et commentaires : beau, très chaud.
Difficultés : pentes raides derrières les Cuns d’Aula.

 

Très matinal, j’arrive au port d’Aula (2260 m) alors qu’il ne fait pas encore jour. D’autres personnes sont parties encore plus tôt pour assister au lever du soleil et patientent frigorifiées depuis quelques temps. Couper les lacets permet de gagner un peu de temps et de parcourir une distance raisonnable (4.5-5 km, combien sinon ?) et de monter facilement les 700 mètres de dénivelé. Un long sentier en balcon dont l’érosion demande parfois de l’attention contourne par le sud les Cuns et Montagnoles d’Aula. Après avoir quitté le sentier et délogé des isards qui n’en demandaient pas tant pour monter vers la frontière et profiter d’une vue dégagée vers le N-NE pour le lever du soleil, je retrouve le sentier et poursuis ma route vers le col de la pale de la Clauère (2522 m). Pendant la montée, je remarque deux silhouettes sombres nichées au loin sous le pic de la pale de la Clauère. N’ayant pas de paire de jumelles, j’ose les plus folles spéculations : serait-ce deux ours ? Le secteur est réputé pour en accueillir…

La montée au pic de la pale de la Clauère (2677 m) est aisée. Par contre, le début de la descente demande un pied sûr, le terrain étant raide et assez exposé. Une portion plus rocheuse mène ensuite au col de Peyre Blanque (2570 m) qui sera mon itinéraire de retour puis une pente d’éboulis amène au Petit Valier (2736 m). Au sommet, un lagopède s’envole soudainement en me frôlant et me fait littéralement sursauter. Une désescalade facile équipée de quelques câbles amène au col Faustin où de nombreux randonneurs sont déjà présents. Ne reste plus qu’à remonter la large pente finale et admirer l’immense panorama. De retour au col de Peyre Blanque après m’être arraché du sommet, la journée est loin d’être terminée.

En effet, une longue descente ramène à la cabane d’Aula (1550 m) : les éboulis croulants du col laissent progressivement place à un sentier balisé en rouge qui aboutit derrière la cabane d’Aula. L’austère et majestueuse face E domine le vallon avec le célèbre Trou Noir et la voie Audoubert qui le remonte. C’est la deuxième fois que je descends par là, et encore une fois, j’ai perdu le sentier dans la végétation 150 mètres avant la cabane, m’obligeant à terminer dans les herbes hautes. De la cabane d’Aula, suivre ensuite le GR10 jusqu’à la bouche d’Aula (1998 m). Cette remontée en lacets de 450 m sous cette chaleur assommante du mois d’août fait vraiment mal. De retour sur la piste (ouf !), la suite de la descente est rapide. Il y a même la possibilité de se rafraîchir dans l’étang d’Areau.

Après avoir regardé les photos sur l’ordinateur en les zoomant au maximum, les deux silhouettes aperçues sous le pic de la pale de la Clauère étaient en fait deux sangliers …