Parcours sauvage après le lac du Barbat pour visiter ces deux sommets confidentiels. Coup de coeur pour la vue depuis le pic de Maleshores, constituée d’innombrables pointes et crêtes découpées.

Date : 2023/10/13
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 14 km
Dénivelé positif : 1700 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30 pour le pic de Maleshores.
Temps de descente : 2h30
Conditions et commentaires : beau, voilé.
Difficultés : pentes herbeuses raides pour le Maleshores.
Accès : lac d’Estaing
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

Rendez-vous vous pris avec dino, un an après notre sortie commune dans le Couserans , pour une excursion dans les Hautes-Pyrénées. Avec la météo annoncée pour les jours suivants, l’été de 4 mois et demi est sur le point de prendre fin. Après une hésitation entre le tuc de Pébignau et le Tilholes, dino tranche et nous prenons finalement la direction du lac d’Estaing. Montée classique au lac du Barbat, où, sur la droite, une sente traverse les éboulis et rejoins une combe suspendue. D’ici, les deux sommets sont difficiles à identifier, contrairement à Pilat et Taillante qui sont toujours aussi redoutables. L’accès au sommet de Tilholes a été décrit par Philippe Queinnec qui a suivi ensuite la crête jusqu’au pic de Maleshores. Vers 2350 m, nous trouvons effectivement cette corniche herbeuse nous permettant de contourner une proéminence. Sans traverser le petit cirque sur la sente bien visible partant vers le N, nous poursuivons vers le SO en slalomant entre blocs de granit et gispet jusqu’à rejoindre facilement la crête puis un sommet sur notre droite. Le Tilholes n’est pas facile à identifier car la carte n’est pas claire. Au N, deux autres sommets assez identifiés, au S, la crête découpée est jalonnée de plusieurs petites pointes. Sur la carte IGN, le point à 2690 n’est pas cohérent. C’est pour cette raison que deux points d’interrogation complètent l’altitude dans le titre de cette sortie.

Tandis que dino s’en va visiter les deux pointes d’altitude inférieure et situées plus au N, je m’en vais vers son proche voisin, le pic de Maleshores où un vautour est en train de squatter le cairn sommital. Lorsqu’on comprend que Maleshores signifie « mauvaises heures », on comprend rapidement qu’il est préférable d’oublier l’idée d’un beau chemin sur des pentes douces. Sans repasser par cette corniche caractéristique vers 2350 m, une faiblesse dans la barre rocheuse et une sente aguicheuse de moutons me permet de basculer plus rapidement vers le S. Ce passage exposé demande de la prudence. Il n’est pas utile d’essayer de longer au plus haut mais plus judicieux de descendre davantage. Ensuite, il faut faire une traversée ascendante dans les pentes raides de gispet jusqu’à un petit cirque d’éboulis. Pour cela, je suis resté au plus haut le long des parois en remarquant au retour que quelques cairns indiquaient un passage à l’étage inférieur, évitant probablement le passage exposé d’une dizaine de mètres que j’ai du franchir. Une fois dans le cirque, les cairns sont un peu plus nombreux. En tirant légèrement à gauche, je monte prudemment jusqu’à la crête sommitale en posant un peu les mains (bon rocher) à la fin. Avant d’aller au sommet principal, je laisse mes affaires pour faire un bref détour à la pointe 2692 située plus au S en restant majoritairement à droite du fil de la crête et en faisant preuve d’attention.

Balaïtous depuis le pic de Maleshores

Balaïtous depuis le pic de Maleshores

De retour à mes affaires, j’atteins le sommet du pic de Maleshores où le vautour est parti mais a laissé ses odeurs. Les cailloux sommitaux sont infortables et il n’est pas commode de s’asseoir. Comme je le disais en introduction, gros coup de coeur pour ce panorama impressionnant et aérien. Jusqu’au Ségalas, une multitude de pointes découpées et difficiles d’accès pour la majorité. Puis, du pic de Cambalès au massif des Gabizos, une succession de sommets charismatiques avec le Balaïtous en point d’orgue. Entre le Palas et le Lurien, le pic du Midi d’Ossau est visible également. Somptueux ! Je reviens par le même itinéraire entre Maleshores et Tilholes et continue à descendre et longer les pentes herbeuses (quelques cairns à nouveau) jusqu’aux abords de la corniche herbeuse empruntée plus tôt où je peux relâcher un peu la concentration. La descente jusqu’au lac du Barbat est ensuite facile et dino m’y retrouve après sa visite aux deux pointes à proximité du Tilholes. Descente tranquille par le GR10 pour clôturer cette journée agréable, riche en conversations. Dino, un grand merci !