Balade sur certains des sommets granitiques au sud-est de la petite station de Guzet : une boucle agréable prétexte à une chouette rencontre.

Date : 2022/09/19
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 14 km
Dénivelé positif : 1300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 5h pour le pic Entre les Ports
Temps de descente : 4h
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : crête un peu découpée pour le pic Entre les Ports et un peu de lecture dans les pentes raides entre les sommets.
Accès : cirque de Gérac (piste, état correct)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Lorsque dino me propose de l’accompagner au pic Entre les Ports, c’est avec un grand plaisir que j’accepte son invitation ! Très fin connaisseur des Pyrénées et explorateur insatiable, il n’avait pas eu l’occasion de visiter le pic Entre les Ports, l’un des rares sommets frontaliers manquant à la sa collection. Je lui laisse carte blanche pour l’itinéraire et nous nous retrouvons donc à Seix pour aller au cirque de Gérac : ses brebis, ses bergers et sa très belle vue sur le pic de Montabone. Et comme une sortie à la dino, c’est une sortie sans photo, l’appareil est resté dans sa pochette. Nous suivons l’itinéraire classique menant à la cabane de Turguila où se trouvent deux passages équipés, tous deux entre le parking et l’étang de la Piède, pouvant éventuellement impressionner les personnes sujettes au vertige. Le chemin monte très tranquillement jusqu’à la jolie cabane de Turguila puis l’étang de Réglisse. La voie la plus directe pour le pic de Turguila consiste à rejoindre l’étang de la Crousette puis monter directement vers le S (cairns) sur des pentes faciles jusqu’au sommet bien visible. Nous avons pris le chemin des écoliers en montant sur la croupe (rares cairns) au-dessus de l’étang de Réglisse jusqu’au pierrier sous la pointe de Rabassère qu’il a fallu traverser pour arriver sur la crête sommitale facile du pic de Turguila. Belle vue sur le sauvage versant espagnol.

D’ici, le pic Entre les Ports a très fière allure. Nous descendons par la crête frontière raide dans un mélange de gispet et de gros blocs de granit. Elle finit par s’aplanir à l’approche du port de Sounou (2371 m). La montée au pic Rouge n’est pas difficile mais demande de poser plus ou moins les mains (II) selon le cheminement choisi entre les gros blocs de granit. Ma grande taille a été jugée comme un avantage injuste lors de ces passages ! En passant par le port de Guillou (2343 m), nous nous attaquons à l’objectif principal de la journée en suivant la raide crête E. Je l’avais parcouru en sens inverse lors de la traversée du port de l’Artigue au Mont Rouch par la crête frontière. Le début propose un passage très raide dans le gispet avant une accalmie puis un nouveau passage raide (II+ ?) en versant N. Toujours en posant un peu les mains, nous rejoignons le sommet tout proche pour une bonne pause. Pour revenir au port de Guillou, nous continuons brièvement sur la crête O avant de descendre dans le versant S dès que le terrain le permet. En louvoyant entre les gros blocs de granit qui barrent parfois la route, nous longeons le versant jusqu’au col frontalier.

Nous avons suivi l’itinéraire de Philippe Quéinnec y compris pour revenir vers la cabane de Turguila car l’itinéraire est astucieux. Après quelques minutes de descente dans le couloir versant N, nous partons à flanc sur la gauche en essayant de ne pas perdre trop d’altitude. Après avoir remonté un raide couloir herbeux en posant les mains sur le haut, nous continuons à longer pour rejoindre la crête entre le pic de Turguila et le pic de la Croix des Lauzes, au-dessus d’une nouvelle cabane de berger en bois, probablement retiré par hélicoptère à la fin de la saison. Après un détour par le pic de la Croix des Lauzes, comme la journée est déjà bien avancée, nous optons pour le retour à la voiture plutôt que de poursuivre vers le pic de Laouet (anciennement pic du Laquet), entre pic de Séron et dent de Mède. Sous une jolie lumière de fin de journée, marche agréable entre les lacs où nous continuons à discuter.

Comme dino m’a dit ensuite, à force de parler, c’est la langue qui va être plus courbaturée que les jambes. Encore merci pour la sortie, ce fut un régal, un grand plaisir de t’avoir rencontré et d’avoir pu échanger sur la montagne et nos vies respectives.

 


 

Une sortie à la dino, c’est une sortie sans photo !