Un des rares incursions dans les Pyrénées-Orientales (il va falloir rectifier le tir !) pour aller visiter cette longue crête. Les entrées maritimes ont empêché la vue panoramique mais créé une belle ambiance.

Date : 2021/09/12
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 31 km
Dénivelé positif : 2300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 5h30
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : sommets accrochés.
Difficultés : quelques pentes raides autour du puig del Roc Negre et du puig Sec.
Accès : col de Jou
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Nous profitons d’une expo à Perpignan pour aller faire un tour du côté du Canigou sur cette crête qui lui fait face. Nous espérons nous garer au Randé mais la piste est désormais interdite aux véhicules. Nous partirons donc du col de Jou, rajoutant 400 mètres de dénivelé à une journée qui s’annonce déjà bien longue. Montée classique au refuge de Mariailles (1699 m). Le chemin bordé de ce petit canal est vraiment charmant et rafraichissant. Nous laissons la voie normale du Canigou et suivons la piste qu’un sentier coupe à la fin jusqu’au col de la Roqueta (2081 m). Pour rejoindre le coll dels Bocacers (2281 m), il aurait été possible de suivre la piste qui part du col, plus rapide. Nous empruntons le chemin balisé qui monte le long de la crête jusqu’au refuge de Pla Guillem. Le Pla Guillem est un lieu étonnant qui doit être battu par les vents une grande partie de l’année.

La montée au pic des Sept Hommes est facile tout comme la crête jusqu’au puig Roja dont la descente jusqu’à la portella dels Tres Vents (2621 m) est un peu plus raide. Le puig dels Tres Vents est légèrement déporté de la crête principale. Vers la mer Méditerrannée, la vue est toujours bouchée. Nous sommes désormais certains qu’à ce stade, l’espoir est vain pour que ça se dégage de ce côté là. À partir de là, sans être difficile, la crête devient un peu plus chaotique. La descente est de nouveau raide jusqu’à la portella de Leca (2591 m). En remontant versant E au puig del Roc Negre, dont la crête sommitale est découpée, nous croisons un groupe sympathique qui connaît bien le coin. Nous les retrouverons juste après sur la crête. La descente du puig del Roc Negre demande de poser un peu les mains. Une partie horizontale plus escarpée amène à une désescalade sur des dalles raides jusqu’à un col intermédiaire. Enfin, quelques cairns versant O montrent l’itinéraire pour éviter les derniers ressauts rocheux avant la montée débonnaire au puig Sec. À l’est, les nuages deviennent sérieusement envahissants et une force invisible ne cesse de les refouler. Ils ne parviennent pas à inonder le vallon.

La descente à la portella de Vallmanya (2591 m) puis la montée à la crête de Barbet sont faciles. Belle vue sur le Canigou avec une cordée sur l’arête du Quazémi. Le retour est long mais dépaysant car je ne suis pas habitué à ce type de paysages dans les Pyrénées centrales. J’aimerais avoir plus souvent des effluves de pins comme celles-ci.