Itinéraire largement détourné pour aller au pic de Crabère en passant par la longue crête Ouest du cap de Gauch pour une boucle sauvage de 33 km avec crêtes, hors-sentier, cerf, biches et isards…
Date: 25/05/2017
Distance totale : 35 km
Dénivelé positif : 2400 m
Temps de montée : 3h30 pour le cap de Gauch puis 2h15 jusqu’au pic de Crabère.
Temps de descente : 2 h
Conditions et commentaires : beau, quelques nuages, très chaud.
Difficultés : crête aérienne.
Accès voiture : Melles. Après le village, se garer dans l'épingle qui quitte la route principale à gauche.
Le tracé GPS est consultable ici : https://tracedetrail.com/fr/trace/trace/77087
- Tracé obtenu grâce à une montre GPS portée pendant la sortie mais susceptible d'avoir été corrigé a posteriori (bug, imprécision, arrêt involontaire, problème de batterie...).
- Les fonds de carte IGN (France) et Iberpix (Espagne et Andorre) sont disponibles en se connectant. Comment se connecter, sélectionner les fonds de carte et autres informations sur le module cartographique : Utiliser la cartographie
- Le dénivelé et la distance indiqués sur tracedetrail sont générés automatiquement en important la trace. Ces informations sont susceptibles de varier par rapport à celles présentes sur les récapitulatifs, qui ont été obtenues à l'aide d'un autre outil. Preuve en est que le dénivelé et la distance sont toujours à considérer à titre indicatif.
Alors que nous suivons la route menant au col d’Artigascou, la chaleur, accentuée par la réverbération du bitume, est déjà présente. Nous quittons la route dans un lacet après le hameau de la Guade sur un chemin herbeux évident. Grâce à une agréable traversée ascendante enroulant le versant SE du pic de Plumières, nous parvenons au col d’Artigascou (1348 m). Du col, une petite sente s’élève d’abord dans les bois puis dans des pentes herbeuses faciles jusqu’au tuc de Seneviès (1781 m) puis jusqu’au plan des Sédères (1855 m). Entre les deux sommets se trouve une petite cabane triangulaire parfois occupée par les bergers durant l’été. Il y régnait déjà une chaleur étouffante à cause du toit métallique.
Un autre type de terrain nous attend après le plan des Sédères : la crête devient davantage rocheuse et découpée. Les brèches peu difficiles se succèdent jusqu’au pied du pic de Pale Bidau où un ressaut plus vertical (II) permet d’arriver au sommet (1936 m). Au milieu de ce mixte ariégeois, le rocher est étonnamment bon. De loin, le cap de Gauch semble défendu par un redoutable ressaut. Toujours étroite, la crête redevient facile après le pic de Pale Bidau ; après avoir surpris une biche et un cerf versant nord et un groupe d’isards versant sud, nous arrivons au pied du dernier ressaut. Ce dernier paraît finalement moins sévère à son pied : une portion assez aérienne en II max. nous permet de déboucher à quelques dizaines de mètres du sommet au panorama déjà connu.
Le pic de Crabère s’est sensiblement rapproché : ça fait du bien au moral, tout comme les cumulus qui masquent le soleil et nous permettent de respirer ! Nous empruntons la crête des Tourets jusqu’au col d’Auarde (1954 m) en passant successivement par le pic de Peyre Nere (2139 m) et le pic d’Auère (2110 m) sur un terrain facile. Au col, nous contournons le pic de Pièlé de Mil par l’ouest (panneaux) pour retrouver le GR10 au dessus de la cabane d’Uls. Le secteur est magnifique et idéal pour les estives. Le GR10 navigue au milieu des pelouses jusqu’au pas du Bouc (2170 m) avant d’aboutir enfin au col d’Auéran (2176 m) où nous pouvons observer l’étang d’Araing partiellement vidé, vraisemblablement pour des travaux. La perspective de la montée finale au pic de Crabère n’est pas des plus réjouissantes. A un rythme régulier, nous arrivons au sommet en 40 minutes environ et profitons d’une pause bien méritée en profitant du large panorama.
Au lieu de revenir à Melles par le GR10, nous suivons les conseils du couple rencontré au sommet en descendant par le vallon de Maudan. D’abord timide, le chemin devient de plus en plus évident dans ce vallon sauvage et vraisemblablement peu parcouru. A proximité de la cabane d’Auéran (1551 m) que nous laissons plus haut, le chemin passe rive droite du torrent et pénètre dans la forêt. S’en suit alors une looooongue descente jusqu’au parking de Labach sur un sentier parfois étroit dominant le torrent. La montée par cet itinéraire doit être harassante. Une fois arrivés à Labach, nous regagnons Melles par la route où deux patous auront eu le mérite de nous faire accélérer.