Direction le pic de la Peyre au bout de la longue vallée de la Peyre-Saint-Martin pour retrouver progressivement les plaisirs de la haute-montagne estivale même si la neige couvre encore beaucoup de pierriers.

Date : 2022/05/21
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 22 km
Dénivelé positif : 1400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h15
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau, très chaud pour la saison.
Difficultés : aucune.
Accès : centrale de Migouélou (parking de la Maison du Parc)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

En cette calme matinée, le lac du Tech est un parfait miroir bordé de plusieurs dizaines de pêcheurs. Le parking de la centrale de Migouélou (c’est le nom que j’ai donné au parking classique au bout de la route) est encore bien calme. La voie normale du pic de la Peyre ne souffre d’aucune ambiguïté. Il faut remonter la longue vallée de la Peyre-Saint-Martin et son bon chemin caillouteux. Au niveau des lacs de Remoulis, nous rencontrons les premiers névés coupant le chemin qui traverse tout le versant. Des vieilles traces et la neige plutôt molle nous facilitent la tâche mais pour certains, une glissade et c’est un gros plouf dans le lac dégelé. En cette mi-mai, les températures caniculaires ont réduit l’enneigement à une vitesse incroyable et les torrents sont déjà bien gonflés avec la douceur matinale. Après avoir dépassé la toue de Casterie, le chemin fait quelques lacets avant d’entamer une dernière traversée vers le col. C’est à cet endroit que nous décidons de monter dans une zone déneigée pour rejoindre le petit vallon du port d’Azun, encore bien enneigé. D’ici, le sommet des Peyregnets de Cambalès paraît très sévère. Un peu avant le port d’Azun (2701 m), nous remontons directement vers le sommet qui s’atteint facilement en parcourant quelques blocs de tailles variées. Belle vue sur le secteur : la grande Fache est superbe avec le Vignemale dépassant dans l’échancrure du col. En observant le pic de Cambalès, je me souviens de notre premier week-end à ski de rando avec Lucille autour du refuge Wallon. Pas mal de sentiers parcourus depuis !

Au sud, la succession des sévères pointes que sont le pics de Llena Cantal, de Piedrafita, Gaurier et la punta Zarre n’en finissent pas de m’intriguer. Pour revenir dans la vallée de la Peyre-Saint-Martin, nous faisons une petite boucle par l’Espagne pour profiter des langues de neige. Sans prendre le chemin des lacs de la Fache, nous descendons au sud du sommet et bifurquons sur notre droite comme si vous visions l’embalse de Campo Plano. Une succession de combes et petits couloirs enneigés nous déposent rapidement sous le port de la Peyre-Saint-Martin (2293 m) que nous rejoignons ensuite. Nous rencontrons une marmotte très peu farouche qui vient littéralement manger dans notre main et restent à côté de nous en posant ses pattes sur nos jambes. Jai cru comprendre que certaines marmottes se comportent ainsi dans les lieux très fréquentés, mais à cet endroit, très étonnant. Pour descendre, nous restons au fond du vallon bien enneigé au lieu de suivre le chemin à flanc. Cela permet d’atteindre les lacs de Remoulis assez rapidement et de retrouver ensuite le chemin emprunté à la montée. Une belle journée aux notes estivales avec 25 degrés au parking et bien plus de 30 degrés à Arrens-Marsous.