J’ai toujours apprécié les chemins en lacets se déroulant de tout leur long sur le(s) versant(s) d’une montagne. Parfois, même en montée, on aurait envie qu’ils ne s’arrêtent jamais. Voici donc quelques idées, plus ou moins connues, de fameux chemins en lacets. Je ne me suis basé sur aucun critère objectif (nombre de lacets, dénivelé minimum etc…), mais plutôt sur des endroits qui m’ont plu. Si vous avez d’autres idées, notamment aux extrémités du massif que je fréquente moins, n’hésitez pas à m’écrire en commentaire de cet article ou via la rubrique Contact.

Les liens renvoyant vers certaines sorties durant lesquelles ces sentiers ont été parcourus permettent d’avoir accès à des photos et aux traces GPS.

➡️ Le GR de la vallée du Muscadet dans le Couserans : du pla de la Lau jusqu’à la cabane de Taus, près de 130 lacets s’enchaînent sans interruption pendant 1000 mètres de dénivelé d’abord dans les sous-bois puis au milieu d’une longue pente herbeuse. A l’approche de la cabane, le Mont Valier se dévoile enfin. Ce chemin peut être une alternative pour visiter le Seigneur du Couserans en boucle. Chemin parcouru (entre autres) lors de la montée au col de Cruzous avant de parcourir l’arête des Antiques.

Parmi les vestiges laissés par l’exploitation des mines, on retrouve généralement de beaux chemins utiles au transport, qui furent extrêmement pratiqués de manière saisonnière.

➡️ Depuis le bocard d’Eylie, haut lieu de l’exploitation minière révolue couserannaise, le sentier qui monte au port d’Urets est un modèle du genre où le dénivelé positif s’accumule (presque) sans s’en rendre compte. Sous le col, quelques installations rouillées sont encore présentes tandis que dans son échancrure se trouve une magnifique cabane en pierres sèches surplombant le lac de Montoliu. Le port d’Urets se trouve sur la voie normale du pic de Maubermé, célèbre vigie du Biros et point culminant du Biros. A proximité, les sentiers du col du Trapech et ceux des deux versants du col de l’Arech offrent également de beaux lacets sans avoir toutefois l’envergure de celui du port d’Urets. Chemin du port d’Urets parcouru pour monter au Maubermé ou encore au peu fréquenté tuc de Montoliu.

Lac de Montoliu depuis le port d'Urets

Lac de Montoliu depuis le port d’Urets

➡️ Côté espagnol, quelques kilomètres après le tunnel de Bielsa, le cirque de Barrosa est une jolie randonnée depuis l’hospital de Parzan. Peu après le parking, démarre le sentier des mines de Larza aux innombrables lacets, parfois tracés dans la roche. A la sortie de la forêt de pins, le col sous la punta de la Mota apparaît et les câbles encore en place parcourent le ciel de pylône en pylône. Tranquillité assurée ! Chemin parcouru pour visiter la Robiñera par les crêtes lors d’une journée à jouer à cache-cache avec les nuages.

➡️ Non loin, au fond de la vallée de Pineta, le col d’Anisclo est un célèbre passage du GR11. Pour le rejoindre, un rude sentier s’élève en lacets sur 1200 mètres de dénivelé pour franchir cette muraille élégante dont les couleurs au lever du soleil aperçues lors de ma première visite m’émeuvent encore. A la moitié de la montée environ, la faja (vire) Tormosa permet de rejoindre un autre joli sentier en lacets : celui des balcons de Pineta menant au lac Glacé entre Monte Perdido, Astazous et brèche de Tuquerouye. Chemin du col d’Anisclo parcouru pour visiter les 3000 moins connus au SE du Mont Perdu ou bien pour visiter la superbe crête fermant au S la vallée de Pineta. La faja Tormosa et le chemin des balcons de Pineta ont été empruntés lors du tour du Mont Perdu.

Vallée de Pineta depuis le pic de Pinède

Vallée de Pineta depuis le pic de Pinède

➡️ Le port de Vénasque : comment ne pas citer le chemin du port de Vénasque depuis l’Hospice de France avec cette vue somptueuse qui s’ouvre brusquement vers l’Aneto en arrivant dans l’étroite brèche, l’une des plus belles des Pyrénées. En 2023, le nouveau refuge de Vénasque, légèrement déporté du chemin, a été inauguré. Depuis le port, le pic de Sauvegarde est alors accessible, 350 mètres au-dessus.

➡️ Toujours en Haute-Garonne, le chemin démarrant au-dessus de Bezins-Garraux menant aux abords du pic du Gar est également très plaisant. Exposé sud, il déneige particulièrement vite et permet d’aller se dégourdir les jambes aux intersaisons à des altitudes plus modestes.

➡️ Le refuge de Migouélou et / ou le col d’Hospitalet. Ce chemin parfaitement tracé démarre peu après le lac du Tech pour arriver sous les voûtes du barrage de Migouélou. Le refuge est alors tout proche. Les lacets se poursuivent jusqu’au col d’Hospitalet où la vue est superbe vers le pic de Cadier et le Balaïtous en arrière-plan. Un exemple de boucle possible effectuée lors de ma visite au pic d’Hautafulhe : monter / redescendre par le lac de Pouey-Laun moyennant 3 km de route au retour.

Pic Arrouy et col d'Hospitalet avec Balaïtous et Palas au fond

Pic Arrouy et col d’Hospitalet avec Balaïtous et Palas au fond

➡️ Interdit par l’ONF depuis plusieurs années désormais, le sentier du pic de Peguère est magnifique. Entre la cascade de Pouey-Bacou et la cascade de Ceriset, un pont enjambe le gave de Cauterets. C’est ici que démarre le sentier. Les lacets, souvent aménagés par des murets, s’enchaînent jusqu’à surplomber Cauterets. Après être passé versant nord, il faut traverser un moment sur une sente parfois étroite avant de monter droit vers le sommet (cairns) avec un beau panorama sur le secteur du Marcadau.

Sur la crête après le pic de Péguère

Sur la crête après le pic de Péguère