Visite aux aiguilles de Castet Abarca, motif rocheux (expression très pompeuse) plus redoutable en apparence qu’il ne l’est en réalité. Beau moment toutefois face aux fiers sommets du Marcadau.
Date : 2025/06/21
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 17 km
Dénivelé positif : 1100 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h dont 2h d’approche.
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : alpinisme : arête côtée AD- à D- selon le cheminement.
Accès : pont d’Espagne (parking payant, 8€ en 2024)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Après avoir à nouveau lorgné sur les aiguilles de Castet Abarca lors de ma précédente visite dans la secteur quelques semaines auparavant, je n’ai pas attendu longtemps avant d’y faire un tour pour ce premier jour d’un week-end cauterésien. Autant le dire tout de suite : il y a les topos et la réalité du terrain puisque les informations diffèrent d’une description à l’autre comme entre ce schéma et celui-ci : la deuxième et la septième aiguille ne sont pas placées au même endroit, etc. Autre précision : lors de la traversée le sommet important au nord est la pointe 2558 m marquée sur IGN. La pointe 2568 m n’est pas visible et se situe après, au bout d’une crête aérienne.
Bref, en tout cas, ce qui était prévu au programme, c’était de ne pas aller à la première aiguille, pour partir directement dans le sens de la marche. Juste avant l’arrivée au deuxième lac de l’Embarrat, nous quittons le sentier pour partir plein N. Nous coupons le chemin du col de la Haugade pour traverser un petit cirque et remonter à la brèche entre la première et la deuxième aiguille. Après nous être équipés sous les assauts des moustiques (oui oui ! à 2400 m !), nous contournons facilement la petite aiguille dominant la brèche (disons la deuxième pour la suite du récit) par la droite que nous visitons ensuite en aller-retour. Pour la troisième aiguille, bien plus importante, nous restons sur le fil avant qu’il ne se redresse franchement. De cette plateforme, je rejoins sur la droite (III+) une cheminée cachée après laquelle le terrain s’adoucit. Depuis la troisième aiguille, la vue est déjà belle vers tous les sommets du Marcadau. Par un court rappel, nous descendons dans la brèche suivante et profitons d’un peu d’ombre.

Aiguilles de Castet Abarca, versant nord
Mais où est donc ce fameux saut entre la quatrième et la cinquième aiguille ? De la brèche, nous avons suivi instinctivement le versant O sur quelques mètres jusqu’au pied du ressaut suivant, plus important. Avons-nous si facilement évité ces deux aiguilles ? En regardant des photos des aiguilles de profil, je n’arrive pas à comprendre qui est quoi et par où nous sommes passés. Pour la suite, rien à signaler, quelques pas de III très isolés en passant par les pointes successives et le rappel rencontré est plus que facultatif. Après la x ième aiguille, (puisque comme moi, vous êtes sans doute un peu perdus), le terrain s’assagit au pied du sommet 2558 m. Un peu frustrés, alors que la descente serait possible vers chaque versant, nous décidons d’aller visiter cette pointe importante. Pour cela, nous suivons brièvement le fil. Le haut du fronton paraît plus difficile que le IV annoncé. Comme nous semblons tout comprendre à l’envers depuis le début, nous assurons le coup en rejoignant une zone de rochers blancs fracturés sur la gauche (III) qui permet de rejoindre un couloir herbeux puis le sommet (II).
Comme dit précédemment, la pointe 2568 m se situe non loin, au bout d’une crête aérienne très licheneuse. Est-il facile d’en descendre ensuite ? D’après une photo que j’ai prise depuis le pic de Courounalas, il ne semble pas. Même si nous avons de quoi poser un rappel, nous basculons versant E par une pente herbeuse raide. Plus bas, il est aussi rapide de retrouver le chemin que d’emprunter de nouveau la brèche entre la première et le reste des aiguilles. Nous rentrons au pont de Cayan par le sentier classique bordé de rhododendrons au paroxysme de la floraison, puis au pont d’Espagne par la rive droite.