Sauf le cap de Ruhos (et encore, tout est relatif…), sommets méconnus et confidentiels prétextes pour explorer les abords du bel estany de Mariola. Une belle boucle modulable et sauvage.
Date : 2025/07/31
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 2500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h15 jusqu’au pic del Port de Tavascan dont 2h30 jusqu’à la roca Espana.
Temps de descente : 1h40
Conditions et commentaires : mer de nuages côté français montant lentement.
Difficultés : aucune pour le cap de Ruhos, pentes herbeuses raides pour les autres sommets.
Accès : mines d’Anglade
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Barrée pendant quelques temps, la route des mines d’Anglade est désormais rouverte, ce qui n’est pas pour me déplaire. Alors qu’il pleuvait un peu plus bas dans la vallée, le soleil brille à Salau. Du parking toujours aussi lugubre, la col de Crusous (2203 m) est bien visible près de 1000 mètres plus haut. La montée est raide tout le long : passage dans la forêt puis à proximité de la cabane de Saubé (1514 m). Une sente balisée en jaune, parfois discrète, continue à serpenter dans les pentes herbeuses jusqu’au col. Contrairement aux apparences, il reste 400 mètres de dénivelé jusqu’au sommet du cap de Ruhos et sa jolie vue sur le Valier et les pics de Montabone et Certascan. L’estany de Mariola autour duquel je vais longuement graviter se dévoile en arrivant sous le pic de la Montagnoule.

Estany de Mariola, roca Espana et pic de Ventolau
Par une petite brèche sur la crête S du pic de la Montagnoule, la descente dans le versant S est très raide et demande de l’attention. Est-ce plus facile par la crête frontalière ? Pour économiser du dénivelé, je décide de ne pas descendre à l’estany de Mariola en préférant suivre les courbes de niveau jusqu’au coll de la Ribereta. Il faut couper certaines barres rocheuses en posant un peu les mains avec un passage plus raide (II). La roca Espana s’atteint en traversant le versant N avant de rejoindre la crête dès qu’elle devient plus facile. Je tente de descendre en boucle. Pour cela, je poursuis la crête et trouve un couloir raide mais praticable, légèrement délité sur le bas, me permettant de rejoindre sans encombre les rives de l’estany de Mariola. Plus loin, un groupe est en train de quitter le déversoir. En plus d’une autre personne au port de Marterat, ce sont les seules personnes que j’apercevrai de la journée.
Depuis le cap de Ruhos, le roc de l’Estany Xic est une belle pointe élancée. Il est possible de rejoindre facilement la crête par un détour par le sud mais j’emprunte un couloir herbeux quasiment à l’aplomb du sommet. Comme pour le sommet précédent, j’essaie de ne pas descendre en revenant sur mes pas. Après une petite partie sur la crête découpée, un couloir herbeux raide me permet de me frayer un chemin dans ce versant N jusqu’à l’estanyet de Montarenyo. Pour aller au port de Marterat sans perdre trop d’altitude, la sente indiquée sur Openstreetmap n’est pas bien marquée sur la première moitié au niveau d’une barre rocheuse.

Port de Marterat
Après avoir visité les trois premiers sommets en traversée, je réalise le grand chelem des traversées avec le pic del Port de Tavascan. Je rejoins le fil de la crête dès que possible. Après une courte partie plus découpée (II), la crête devient herbeuse et débonnaire jusqu’à ce modeste sommet face au pic de Marterat. D’ici, la descente du roc de l’Estany Xic semble impossible. Pour revenir au port de Marterat, je continue quelques mètres sur la crête pour descendre une cheminée puis un couloir raide (un de plus !) occupé par les isards. Pour le retour au col de Crusous, j’aurais bien essayé de passer sous la crête frontière car les courbes de niveau paraissent acceptables. Cependant, la mer de nuages est franchement montée et les brumes commencent à s’accrocher aux versants N. Je suis donc le sentier classique passant par la cabane de Marterat. Il y a une première bifurcation avec une sente balisée en rouge qui n’est pas indiquée sur la carte IGN où le sentier du col de Crusous est indiqué plus bas.
Un immense troupeau de brebis occupe la combe sous le col mais heureusement, pas de patou à l’horizon. Avec 4 kilomètres pour 1000 mètres de dénivelé, la descente est directe jusqu’au parking.