Visite de ces sommets secondaires peu fréquentés mais faciles d’accès offrant de belles vues sur le Balaïtous et le secteur du Larribet, comme le Palas, absolument somptueux depuis le Berdoulet.
Date : 2025/07/03
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 16 km
Dénivelé positif : 1700 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h25 dont 1h50 pour la picasse de Labassa.
Temps de descente : 3h30 dont 35 min d’errance pour la tentative à la pointe 2579 m.
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : aucune pour les deux sommets visités, II/III exposé pour la tentative à la pointe 2579 m.
Accès : centrale de Migouélou (parking de la Maison du Parc)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Tout d’abord, un grand merci à Tim, aux connaissances très aiguisées sur le massif et son histoire et fort d’innombrables sorties, pour cette journée et cette sortie sur ses terres. Voici son compte-rendu sur Camptocamp.
Montée classique au refuge Ledormeur, tranquille et bien placé, qui donne envie d’y passer une nuit. Au replat de la Pacca, le ruisseau forme des bras plus larges avec une jolie couleur cristalline, porte d’entrée aguicheuse vers le vallon de las Néous, pourtant si âpre et minéral. Pour aller à la picasse de Labassa, nous remontons une croupe de rhododendrons, raide au début, et trouvons quelques cairns plus haut lorsque la pente s’adoucit. La direction est évidente : il faut remonter ce vallon suspendu pour rejoindre un couloir de gispet plus raide qui monte en diagonale pour déboucher tout proche du sommet. Du sommet ? Pas tout à fait, plutôt de la pointe 2512 m ! En chargeant la trace GPS sur un fond de carte, j’ai constaté que nous étions allés un peu plus au S que le sommet annoté sur la carte qui s’atteint facilement en passant par le N plutôt que par le couloir en diagonale cité au-dessus. Comme souvent ces temps-ci, le ciel est encore voilé mais la vue est belle vers le sommet des Peyregnets de Cambalès, le pic des Cristayets, et évidemment le Balaïtous qui traîne sa lourde arête de Costérillou aux piliers triangulaires impressionnants. Au nord, le Berdoulet nous nargue. Alors que le col Cénac est délicat, cet accès nous semble judicieux pour basculer si nécessaire sur l’autre versant. Nous descendons jusqu’au torrent par le même itinéraire.

La Pacca et brèche de las Néous
Pour monter au Berdoulet, nous faisons une traversée légèrement ascendante pour rejoindre le pied d’une entaille évidente. À sa sortie, des pentes faciles mènent au sommet où la vue se dévoile du Palas aux piques de l’Arriougrand. Entre le Berdoulet et le Sintesnères, deux pointes sévères sont bien identifiables, transition pour l’énigme du jour : où se situe réellement le Petit Balaïtous ? Le guide Ollivier et le guide Ledormeur le placent à la pointe 2579 m,non loin du Berdoulet et au N de la brèche 2510 m. Dans certains topos d’escalade, elle est placée sur la pointe 2610 m, au S de la brèche 2510 m. Enfin, sur la carte IGN, elle semble être placée au point 2395 m, ce qui semble être un non sens. Je fais une tentative à la pointe 2579 m dont l’accès décrit dans les guides Ollivier et Ledormeur (PDinf) consiste à remonter les pentes abruptes du versant NE mêlant gispet, rochers et rhododendrons. Le guide Ollivier conseille d’y accéder depuis la brèche 2510 m (ADinf) : plus difficile mais intégralement en rocher et donc jugé plus sûr. Après un passage délicat pour traverser le couloir me séparant de la face (il existe un passage facile assez bas), je délaisse les pentes herbeuses trop exposées pour rester proche du fil (II/II+, quelques rochers mobiles) jusqu’à un pin caractéristique. Je juge que la dalle suivante est trop délicate et fais demi-tour une trentaine de mètres sous le sommet.

Petit(s) Balaïtous, cap Peytier-Hossard et Balaïtous depuis le Berdoulet
Après avoir rejoint Tim, nous descendons 200 mètres pour passer sous l’imposant socle et rejoindre la brèche E/O (on ne sait plus vraiment) du Petit Balaïtous. En restant bien à droite au début, nous évitons le chaos de blocs du haut du vallon. Plus bas, il faut passer une petite cheminée facile. Au-dessus du replat convoité du Bédat, il faut passer à droite pour descendre au mieux dans les rhododendrons. Je déconseille fortement la suite de la descente : alors qu’il aurait été aisé de rejoindre le chemin du refuge, une sévère carence en rhododendrons (pathologie rare) me pousse à proposer de « couper » pour rejoindre le chemin au niveau de la Claou. La carte IGN ne paraît pas si sévère mais plus on nous descendons, plus le terrain est laborieux. Les blocs laissent définitivement place aux rhododendrons (la carence se transforme en overdose) et il faut avoir du flair pour passer les quelques barres. À la fin, nous suivons l’entaille salvatrice du torrent pour retrouver le chemin (ouf !) pour une descente tranquille jusqu’au parking sous les nuages.