Une belle journée dans le massif des Encantats qui s’est présenté sous sa plus belle facette : sommets effilés, lacs battus par les vents et une grande solitude.

Date : 2022/06/13
Distance totale : 18 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée : 4h jusqu’au puis de Gerber. 1h50 pour le Saboredo et 2h45 pour Bassiero.
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : orageux puis beau.
Difficultés : pentes raides autour du pic de Bassiero. Pentes raides et quelques pas de II un peu exposés pour le puis de Gerber.

Accès voiture

Accès voiture : dans le village de Baqueira, prendre la direction du vall de Ruda. Bonne piste sur 6-7 km environ.

Tracé GPS

Le tracé GPS est consultable ici : https://tracedetrail.fr/fr/trace/trace/186028

- Tracé obtenu grâce à une montre GPS portée pendant la sortie mais susceptible d'avoir été corrigé a posteriori (bug, imprécision, arrêt involontaire, problème de batterie...).
- Les fonds de carte IGN (France) et Iberpix (Espagne et Andorre) sont disponibles en se connectant. Comment se connecter, sélectionner les fonds de carte et autres informations sur le module cartographique : Utiliser la cartographie
- Le dénivelé et la distance indiqués sur tracedetrail sont générés automatiquement en important la trace. Ces informations sont susceptibles de varier par rapport à celles présentes sur les récapitulatifs, qui ont été obtenues à l'aide d'un autre outil. Preuve en est que le dénivelé et la distance sont toujours à considérer à titre indicatif.

 

Pourtant, ce n’était pas très bien engagé puisqu’au petit matin dans la Barousse, c’est un coup de tonnerre qui m’a réveillé. Même si les webcams de Baqueira n’incitent pas non plus à l’optimisme, je tente ma chance et irai moins haut si besoin. La piste du vall de Ruda est très bonne, il y a environ 6 km de Baqueira au pont de Locampo qui, même si la route n’est pas loin, donne l’impression d’être au bout du monde. Un bon chemin monte tranquillement au refuge de Saboredo (2298 m) qui me rappelle des souvenirs de la Carros de Foc. La bonne nouvelle de ce début de journée, c’est que le ciel s’est bien dégagéet n’est plus menaçant. Du refuge, le sentier redescend un peu pour traverser le torrent puis monter au lac Major de Saboredo (2340 m) puis au lac Glacé situé sous le col du lac Glacé (2585 m). Pour le rejoindre, un chemin longe le lac au milieu des barres le dominant tandis qu’un autre monte directement sur la croupe avant de rejoindre le col. De l’autre côté, le refuge de Mataro est bien visible au milieu des étangs en raison de sa couleur orange.

Désormais, le terrain devient plus minéral et exigent. Le tuc de Saboredo ainsi que les pics d’Amitges et de Bassiero offrent une vue similaire mais j’ai préféré celle du pic d’Amitges, sublimée par la sévérité du pic de Bassiero. Une sente balisée en jaune monte au col d’Amitges (2760 m). Durant la montée, je fais un petit crochet vers la tuqueta de Saboredo (sur la carte ICGC uniquement) avant de faire un aller-retour rapide au tuc de Saboredo qui s’atteint facilement. De même, la montée au pic d’Amitges ne pose aucun problème. Beau belvédère vers les sommets du versant sud des Encantats même si je ne peux en positionner aucun hormis les deux sommets des Encantats. Le refuge d’Amitges est bien visible en contrebas. D’ici, l’accès au pic de Bassiero Occidental paraît délicat mais se révèle finalement accessible. Je descends d’une cinquantaine de mètres vers le sud pour emprunter un couloir herbeux raide avant de traverser à flanc pour rejoindre le point bas de la crête NO du pic de Bassiero. Quelques cairns montrent ensuite les passages de moindre résistance jusqu’au sommet. Il faut parfois poser les mains et quelques pentes raides demandent un peu d’attention. À noter que la carte IGN espagnole est totalement confuse à propos du secteur : le pic d’Amitges, l’aiguille de Bassiero et les pics de Bassiero sont mal positionnés.

De retour au collet sur la crête, la remontée du couloir herbeux sous le pic d’Amitges me déprime et décide donc de passer par le vallon de Gerber pour remonter au col du lac Glacé. J’avais le vieux souvenir d’une lecture d’un compte-rendu décrivant une montée par ce versant, nommé « Canal de la Trampa » sur la carte ICGC. En effet, quelques cairns sur le haut permettent de se mettre sur de bons rails pour rejoindre le vallon. Après être descendu un peu, le col du lac Glacé est désormais bien visible : il faut traverser un long pierrier où je m’explose un genou en passant trop près d’un rocher par mégarde. Puis, j’atteins le col et aperçois la seule personne de la jounée avant d’aller voir le dernier objectif de la journée : le sommet dentelé du puis de Gerber. L’accès à la pointe sud est facile en suivant la crête depuis le col. Pour le point culminant, c’est une autre histoire : tout d’abord j’emprunte le couloir herbeux, bien visible depuis le col, et passe au-dessus du bloc coincé. Puis, je pars sur la gauche pour rejoindre un second couloir herbeux, un peu plus raide que le précédent. Sur le haut, je remonte les bons rochers (II) sommitaux jusqu’au point culminant de cet étonnant sommet. Je descends par le même itinéraire et rentre au parking par le même chemin qu’à la montée. Je me demande s’il n’y avait pas moyen de couper pour rejoindre le chemin sous le refuge de Saboredo mais les jours précédents ont été bien chargés et je n’ai pas envie de réfléchir.