Longue balade dans le secteur de Colomers pour visiter deux sommets se faisant face : le tuc de Pishader à l’ombre de son voisin le tuc Gran de Sendrosa, plus intéressant, ainsi que le tuc de Salana classique du secteur.

Date : 2023/03/04
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 23 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30 pour le tuc de Salana.
Temps de descente : 45 min sans l’erreur à la descente.
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : aucune.
Accès : route des banhs de Tredòs (route fermée au parking d’Aiguamog durant l’hiver)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Déjà 4 ans que nous sommes allés au tuc Gran de Sendrosa. Décidément, répertorier mes sorties fait prendre conscience que le temps passe vite. Dans l’ombre fraîche d’un petit matin aranais de mars, je remonte la longue piste jusqu’au pont dera Montanheta, bifurcation entre le chemin du col de Sendrosa et de celui du refuge de Colomers. Étant parti assez tôt, seule une motoneige me double peu avant de quitter la piste, juste assez pour profiter des gazs d’échappement. La montée dans la forêt est superbe avec les rayons du soleil venant faire scintiller les quelques flocons qui tombent des arbres encore chargés de neige. Après un ressaut plus raide, je sors de la forêt. Les pentes sont bien peu enneigées jusqu’au col, pas de quoi déchausser évidemment mais il faudra y penser à la descente. Depuis le col, je monte à ski quelques dizaines de mètres avant de devoir déchausser. Comme c’est majoritairement sec, je ne mets pas les crampons. Après une première partie plutôt rocheuse, une pente herbeuse raide mène au sommet. Belle vue mais bloquée au sud par son grand frère, le tuc Gran de Sendrosa. Je descends au pont dera Montanheta par le même itinéraire : jusqu’à la forêt c’est une révision de toutes les neiges puis dans les sapins, c’est sacrément sportif, voire éreintant, avec une neige lourde et peu épaisse.

Pour prolonger la journée, je décide de monter au tuc de Salana qui est un ultra-classique du secteur. Pour le faire en boucle, je repeaute pour suivre la piste qui mène, à terme, au pont de Ressec (départ du Montardo). Je laisse le chemin du refuge de Colomers et poursuis tranquillement sur la piste suffisamment enneigée. Au niveau d’une combe, je la quitte pour suivre une bonne trace menant à un col au sud du sommet. Ensuite, la crête est facile et passe bien à skis jusqu’au cairn sommital. Pas de chance, j’arrive au même moment que plusieurs autres groupes. Vue centrale sur les sommets d’Aïguetortes. Comme souvent lorsqu’on l’observe depuis l’est, l’ouest ou le nord, le Montardo est particulièrement beau. Je descends partiellement dans la face N dans une neige légère (la meilleure de la journée) avant de rejoindre un vaste col. Début d’une heure d’errance : comme je n’arrive pas au niveau de la combe boisée de la voie normale, je me laisse embarquer dans la forêt. Sauf que je pars trop à gauche mais plein d’optimisme, j’espère bien trouver une issue plus bas. Dans une neige collante abominable, je descends tranquillement pour rejoindre une combe, qui s’encaisse de plus en plus jusqu’à devenir une gorge impraticable. Et me***… Repeautage, bottage exubérant sur et sous les skis pour rejoindre la voie normale sur-tracée. Plus bas, l’avantage de la piste, c’est qu’elle permet de prendre assez de vitesse pour descendre sans aucun problème. Journée facile mais assez longue et gratifiante.