Itinéraire tout simple pour aller visiter ce sommet bien discret (d’ailleurs, en est-ce vraiment un ?) au-dessus des lacs de la Munia pour une journée placée sous le signe des contrastes.

Date : 2022/11/06
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 21 km
Dénivelé positif : 1250 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : aucune.
Accès :
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Après une trop courte nuit, je délaisse le projet initial d’aller traîner au-dessus de San Juan de Plan où la neige a plutôt épargné le secteur. D’ailleurs, si les sommets français et frontaliers sont plutôt bien saupoudrés, les secteurs plus au sud sont à peine mouchetés alors qu’il n’y a que quelques kilomètres à vol d’oiseau. Une fois cette décision prise, j’hésite à aller au pico de la Prada depuis Bielsa mais étant seul, l’idée de passer toute la montée à l’ombre me déprime un peu. Finalement, direction Chisagüés et sa longue piste ensoleillée. Je me gare au début de cette dernière, 300 mètres après le village. Il y a 7 kilomètres jusqu’à la fameuse épingle (dont 5 jusqu’à un parking intermédiaire évitant ainsi la partie la plus raide la piste), la plana de Petramula, où il faut quitter la piste au niveau d’un petit panneau indiquant « glacier de la Munia ». En mettant parfois un peu les pieds dans la neige, le bon sentier remonte les pentes herbeuses vers le N. Avant de dépasser 2200 m, l’allure du pic de Comodoto est superbe puis il perd en charisme au fur et à mesure que je prends de l’altitude mais ce sont les pics d’Anisclo qui lui volent la vedette. Après avoir croisé un odorant troupeau de chèvres, une traversée un peu plus enneigée me permet de passer l’élégante échancrure entre la punta de las Puertas et le pico de la Robiñera où le lac principal de la Munia se dévoile. Le tozal de los Gorgos est à gauche du lac ; c’est un simple dôme sans caractéristique particulière, pas même un cairn au sommet. En essayant de passer d’îlot rocheux en îlot rocheux pour éviter de m’enfoncer dans la neige fraîche, je le rejoins facilement.

Le sommet est engoncé entre la punta de las Puertas, la Robiñera, la Munia et le sommet de Pène Blanque. La vue est donc sacrément restreinte mais heureusement, elle est dégagée vers le secteur du Mont Perdu où la neige sublime les sommets. J’aperçois enfin les personnes qui ont fait les traces à droite du lac. Elles sont à peine à son extrémité et semblent peiner dans la neige. Si elles vont à la Munia, ça va être (très) dur ! En se garant un peu plus haut et avec des conditions plus favorables (pas de neige ou bien neige dure), il aurait été effectivement intéressant d’aller à la Munia. Autre alternative : rentrer en boucle par la punta de las Puertas (court passage en III sur la crête parcouru l’année précédente) . Quand à moi, je rentre tranquillement par le même itinéraire. Je croise un français, moniteur de canyoning et d’escalade qui vit avec un ami à Chisagüés pendant la saison « estivale », jusqu’à ce que l’hiver gagne la partie.