Petite crête sans prétention mais charmante et peu fréquentée au dessus des vallons de Gréziolles et de Campana avec leurs nombreux lacs. Le pic de Montarrouye est un joli belvédère.
Date : 2023/10/05
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 15 km
Dénivelé positif : 1400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h40 dont 1h10 pour le soum de Marianette.
Temps de descente : 1h40
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : brèves pentes raides pour le pic de Montarrouye et le Picarres.
Accès : lacet du Garet
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Au petit jour, le brame du cerf m’accueille au lacet du Garet et l’individu doit être juste au-dessus de la route. Sur le plateau après le premier ressaut, je quitte quasiment immédiatement le chemin pour remonter la pente herbeuse soutenue jusqu’au vaste col herbeux (1900 m environ) en faisant des lacets et en slalomant entre les quelques vaches. Le pic du Midi de Bigorre puis le pic de Barassé s’illuminent de chaudes lumières matinales, ce qui a le mérite d’égayer cette rude entrée en matière. Contrairement aux apparences, il reste presque 500 mètres de dénivelé pour atteindre le soum de Marianette au bout d’une longue et raide croupe herbeuse dont la pente s’adoucit légèrement à l’approche du sommet. Après une courte descente où j’entends un autre cerf dans le vallon de Gaoube, la montée au pène Arrouye se déroule sur du terrain à isard, brièvement raide sous le sommet. Finalement, mieux vaut rester près du fil que de chercher à traverser dans du terrain moyen. La descente au col suivant est facile avant que le terrain ne change brusquement. En effet, la crête devient rocheuse et parsemée de pins. Le fil est découpé mais peu difficile. Néanmoins, pour me faciliter la tâche, je passe versant O pour le longer quelques mètres en contrebas avec quelques pas isolés de II. Je retrouve parfois le fil de la crête au détour d’une brèche où j’entends des isards détaler dans les éboulis sous le pic de Montarrouye.
Dans la seconde partie, la crête est plus régulière et je reste donc sur le fil jusqu’au sommet qui est précédé d’un petit chaos de blocs. Vue intéressante de l’Arbizon jusqu’au pic du Midi de Bigorre. Le secteur du refuge de Campana de Cloutou est très joli avec les couleurs automnales, ses lacs et le Néouvielle qui dépasse au loin. Dommage que le refuge soit fermé depuis fin septembre car j’aurais apprécié y faire un détour en rentrant. Je décide d’aller visiter le sommet de Picarres, petite pointe élancée entre les cols de la Touyague et de Couradette. Du col de la Touyague (2444 m), j’évite le premier ressaut de la crête par les pentes raides de gispet du versant E. Puis, une cheminée herbeuse me permet de retrouver le fil avant de traverser une courte zone de dalle. D’ici, je constate que le morceau de crête évité semblait raisonnablement praticable. Un ressaut raide m’oblige à passer à nouveau versant E durant quelques mètres pour retrouver la crête facile jusqu’au sommet.
Pour descendre, je continue sur la crête rocheuse en posant un peu les mains jusqu’à la brèche suivante. Un couloir facile aux éboulis parfois instables me permet d’atteindre un chaos de blocs puis les deux laquets où se reflètent pic du Midi de Bigorre et tuhou de Cloutou. La jonction jusqu’au chemin principal est un peu confuse en raison du relief irrégulier qui complexifie la lecture. J’ai trouvé quelques cairns de temps à autre en suivant les déversoirs des étangs successifs. Je n’ai pas traversé le lac Noir à la nage et il n’y a pas de bug sur la trace GPS, ce dernier était à sec. En dessous, une trace se précise définitivement et je rejoins le chemin le long du lac de Gréziolles juste avant que celui-ci ne remonte sur la doline boisée. Je croise quelques personnes près du réservoir des Laquets et poursuis ma descente par le chemin classique. Moment inédit, je passe à proximité d’une vache venant juste de vêler qui est en train de manger le placenta. Miam.