Accessible facilement depuis les granges de Viadós ou plus longuement à l’occasion d’une boucle transfrontalière, la punta Ixabre est un balcon merveilleux sur le sommet imposant des Posets.
Date : 2025/06/28
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 30 km
Dénivelé positif : 2300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h
Temps de descente : 3h
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : courte portion étroite et légèrement exposée sur la crête sommitale.7
Accès : pont du Prat
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Punta Ixabre, punta l’Ixabre (ou l’Isabre) ou encore señal de Viadós, ce sommet possède plusieurs appellations selon les sources ou le dialecte (castillan, aragonais etc…). Ni apostrophe, ni accent, j’opte pour la plus simple. Après deux jours dans le parc national d’Aïguetortes et de longues heures hors-sentier, j’ai envie d’un itinéraire plus roulant, même si les sentiers parcourus ce jour ne ressemblent pas à des autouroutes. Par son profil et sa longueur, cette boucle m’a rappelé le pic de Besali depuis le Bouychet. En deux mots : Pont du Prat – Port de la Pez – Port de la Gatera par le barranco de Bachimala – Punta Ixabre en aller-retour – Port d’Aygues Tortes – Refuge de la Soula – Pont du Prat.
La montée au port de la Pez (2451 m) est toujours aussi rude. De la cabane Jean Forgues, le mur terminal semble ne jamais se rapprocher. Lorsqu’il est là, nous doublons un groupe et, comme eux, nous nous le prenons en pleine figure sur un terrain d’éboulis pénibles. Heureusement, plus haut, le sentier serpente dans les pentes herbeuses raides où le faux-pas est souvent interdit. Alors qu’un binôme file vers la crête entre pic du Port de la Pez et le Schrader, nous basculons côté espagnol. Le sentier balisé en jaune et blanc fait un court crochet par le N avant de plonger dans le vallon qui s’adoucit ensuite. Il est toujours évident mais parfois peu marqué dans les grosses touffes de gispet dignes de l’Aston. Peu après la cabane del Plano del Puerto et ses pierres roses, le barranco de Bachimala vient se déverser dans le rio Cinqueta de la Pez. C’est ici que démarre la montée vers le puerto de la Gatera nécessitant presque 900 mètres de dénivelé jusqu’au sommet. Sur la rive droite, le sentier devient marqué dès qu’il pénètre dans le bosquet de pins. Au-dessus, le col se devine au loin : malgré la chaleur, la montée est douce et plutôt agréable. Dans le vallon, les tapis de rhododendrons fleuris contrastent avec les ardoises des contreforts du Schrader qui brillent comme des miroirs au soleil.

Des Posets aux pics d’Eriste
Non visible jusqu’alors, ce n’est qu’au col (2536 m) que le sommet se laisse apercevoir timidement. Après une partie facile, nous laissons les bâtons pour suivre la crête qui devient momentanément plus étroite, nécessitant de poser un peu les mains. Nous arrivons au sommet et sortons un français de sa sieste, qui fait l’aller-retour de Toulouse aux granges de Viadós sur une journée ! Quelle motivation ! Superbe panorama face au sommet des Posets : quel mastodonte ! Les pics d’Eriste sont visibles non loin de même qu’en pivotant progressivement : les massifs du Cotiella, de la Punta Suelza, du mont Perdu encore bien blanc, de la Munia avec la crête frontalière du pic d’Ourdissétou aux pics de Batoua au premier plan. De l’autre côté, la vue vers le pic d’Aygues Cruses me rappelle le parcours de la crête frontalière entre le port d’Aygues Tortes et le port de Clarabide, envolée secrète et sauvage avec une très belle vue sur le Haut-Luchonnais et les Posets.

Sous le port d’Aygues Tortes, versant français
Du port de la Gatera, une sente cairnée traverse intelligemment l’ensemble du versant SE du Schrader. Une courte remontée nous dépose ensuite au port d’Aygues Tortes (2686 m), synonyme de retour en France mais le parking est encore bien loin ! Longue descente habituelle qui n’en finit pas avec la fatigue des jours précédents, la chaleur et le manque d’eau sur la fin : bonne trace sous le port d’Aygues Tortes, confortable cabane de Prat Cazeneuve, refuge de la Soula fermé pour travaux de mise en conformité, observation encore et toujours des pics du Midi de Génos et de la Soula, gorges de Clarabide, parking et plouf dans le torrent.