Sans surprise, l’Aston c’est long, humide, parfois très plat puis ensuite très raide. Mais l’Aston, c’est quand même beau et avec des noms rigolos.

Date : 2020/06/12
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 23 km
Dénivelé positif : 2100 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h45 pour le pic du Pas du Bouc puis 4h pour le pic de l’Etang Blaou
Temps de descente : 2h30
Conditions et commentaires : frontière accrochée, vent très frais pour la saison.
Difficultés : pentes très raides hors-sentier autour du pic de l’Etang Blaou.
Accès : parking du « Chemin à Jojo »
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Dans l’optique d’une future bambée sur la crête frontière de l’Aston, je tente un départ par le chemin des Pêcheurs (chemin à Jojo). Verdict, c’est sans doute un peu moins long mais ça fera un peu de dénivelé à reprendre au retour. Je crois que c’est adopté ! Chemin étonnant, bien entretenu et balisé, escarpé et plutôt glissant lorsque humide. J’aperçois le loin la vacher qui me fait signe d’éviter le troupeau puis laisse le chemin de la cabane de Quioulès pour aller traverser le torrent en furie sur une discrète passerelle. Heureusement qu’elle était là car la traversée aurait demandé grande réflexion ! Le chemin de la cabane de Rieutord est balisé avec des petits points oranges. Après un captage au bout d’un large chemin herbeux, il s’élève raide dans les bois avant d’être un peu plus discret jusqu’à la cabane de Rieutord (1750 m environ).

Je craignais ensuite une lente et interminable montée en direction de l’étang de Mille Roques hors-sentier entre trous, jasses et touffes d’herbe. Finalement, un sentier existe et ne se perd que rarement en restant parfois attentif. Même s’il ne dénivèle pas vite, cette portion passe finalement assez bien. Les ruisseaux tortueux de ces vallons sont toujours un enchantement. Après un dernier ressaut franchi par la droite (quelques cairns), l’étang de Mille Roques, battu par les vents, se dévoile. Il n’y pas foule ! Après une traversée laborieuse de l’étang dans des blocs, je file au SO jusqu’à un col bien marqué (2423 m) défendu par quelques névés bienvenus. Accentué par le vent, le froid est saisissant. Je suis content d’avoir pris une veste plus épaisse qu’à l’accoutumée. Je fais un aller-retour à la pointe 2562 voisine du pic de la Sabine pius retourne au col pour une montée éprouvante face au vent glacial jusqu’au pic du Pas du Bouc. Belle vue dégagée même si les sommets frontaliers sont saupoudrés et accrochés.

Après un détour sur la proéminence 2641, je regarde s’il existe un passage au milieu des barres pour aller plus directement vers le pic de l’Étang Blaou. Il y a plusieurs couloirs raides mais aucun ne semble plus amical que l’autre et tous paraissent bien humides. Je reste raisonnable et retourne au col puis m’en vais longer la crête de la Soulane en essayant de perdre le moins d’altitude possible. Je finis par arriver sous le pic de l’Etang Blaou après un cheminement efficace. Il ne reste plus que la dernière partie, et pas des moindres, consistant à remonter la très raide pente herbeuse jusqu’à un collet (petit muret en pierres) sous le sommet. Belle vue similaire à son voisin. Le pic de la Sabine est une bien jolie pointe. Pour descendre du sommet, suivre la crête vers le SO, découpée mais facile, où l’étang Blaou se dévoile. Lorsque la crête oblique vers le SE, je descends dans un raide couloir jusqu’à un col bien marqué : gispet humide, terre meuble, un régal ! Sur la carte, le pas de la Soulane est mal défini, ça pourrait être ça car ce col semble être l’accès logique vers l’étang Blaou.

Très belle descente vers les étangs de la Sabine puis la cabane homonyme qui n’a rien perdu de son charme. Sous la cabane, malgré un précédent passage, je perds le chemin en passant rive droite et erre un bon moment le long du torrent déchaîné et impossible à traverser pour retrouver le sentier. Exaspéré, je galère dans les rhododendrons avant de trouver la passerelle me permettant de revenir sur le sentier, ouf ! Retour à la voiture par la cabane de Quioulès et le chemin à Jojo dans l’autre sens dont les petites remontées rappellent que la journée a été assez longue.