Qui a dit que les granges d’Astau rimaient forcément avec lac d’Oô ? L’accès aux pics d’Espingo et Nord Nère est sauvage et ces derniers offrent un panorama exquis sur le Haut-Luchonnais, sublimé par les premières neiges.

Date: 15/10/2016
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 14 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45 pour le pic de Nord Nère.
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau avec saupoudrage sur le haut. Du vent aux sommets.
Difficultés : en neige fraîche, prudence sur la crête et hors-sentier raide pour le début de la descente.
Accès : granges d’Astau
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Le GR10 menant au couret d’Esquierry débute aux abords des maisons (1125 m) de l’autre côté de la Neste d’Oô, en face des granges d’Astau. Il s’élève dans les pentes herbeuses avant de pénétrer très rapidement dans la forêt. Les bons lacets conduisent efficacement à la cabane du Val d’Esquierry (1657 m) où nous rencontrons 2 chasseurs d’isards plutôt farouches. Le chemin monte ensuite tranquillement mais longuement dans le creux du vallon jusqu’au col situé plein ouest. La crête des Six Pics parée de ses couleurs automnales est charmante.

Au col (2131 m), la vue se dégage vers l’imposant pic d’Estos ainsi que vers les massifs du Néouvielle et de l’Arbizon, tous parés de neige. Quant à nous, nous partons vers le sud en direction du lac de Sadagouaus et rencontrons la neige à partir de 2200 mètres ainsi que quelques traces fraîches d’humains et d’animaux. Après plusieurs ressauts (cairns), nous arrivons à un petit cirque sous les pics d’Espingo et de Nord Nère faisant face au loin à l’impressionnant Grand Quayrat et aux autres sommets du Luchonnais. Scintillant sous un soleil éclantant, la couche de neige ressemble à de la crème fouettée.

Nous poursuivons vers le sud jusqu’à un collet (2700 m environ) surplombant un laquet, situé entre la pointe 2787 m (non nommée sur la carte) et le pic d’Espingo. Après un aller-retour à la pointe que nous croyions être à l’origine le pic d’Espingo, nous suivons la crête sans histoire vers le nord jusqu’au « vrai » sommet. Les fortes rafales de vent (80-90 km/h) nous amènent plutôt à rester à flanc afin de s’en protéger. Dommage que le vent nous force à ne pas nous attarder au sommet : panorama somptueux dont la beauté est renforcée par ce saupoudrage qui donne un caractère alpin au paysage. Le pic de Hourgade est imposant et semble à portée de main. A son pied, le lac de Nère n’est pas encore gelé et dénote.

Même avec 30 centimètres de neige, la crête jusqu’au pic de Nord Nère ne pose de problèmes et nous atteignons ce dernier rapidement. Plutôt que de descendre par le vallon de montée, nous tentons de passer par la crête nord qui doit normalement nous ramener au couret d’Esquierry. Nous la suivons sans encombre en restant davantage à flanc au dessus des raides pentes plongeant droit vers le vallon de Nère. Nous arrivons sur des zones herbeuses plus débonnaires que nous parcourons en évitant une zone plus raide jusqu’à quitter la neige et retrouver le paisible couret d’Esquierry.

Après une pause bien méritée, nous descendons par le même chemin. Retrouver un air plus chaud sans rafales de vent est décidément une sensation bien agréable.