Depuis la Pique d’Endron, une longue crête de 4 km à cheval entre les étangs d’Izourt et de Gnioure part vers le sud pour aboutir au pic de l’Aspre, beau belvédère sur le massif de Fourcat et Font Blanca. L’itinéraire par l’étang d’Izourt est sauvage une fois ce dernier dépassé : aidés par le temps incertain, nous n’avons vu personne de la journée !

Date: 04/06/2017
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 17 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3 h
Temps de descente : 2h30
Conditions et commentaires : nuageux voire austère mais plafond haut au-dessus d’une mer de nuages intermédiaire. Quelques gouttes au sommet.
Difficultés : aucune.
Accès : centrale de Pradières (parking en contrebas avant la centrale)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Un ciel bouché et une légère bruine nous accueillent à la centrale de Pradières. Malgré la promesse d’un temps « exploitable » le matin, l’optimisme n’est donc pas vraiment au rendez-vous. La direction de l’étang d’Izourt est bien indiquée. Dans la brume, nous suivons le bon chemin jusqu’au barrage d’Izourt et ses quelques bâtiments à côté desquels les vaches profitent de leurs premiers moments en estive. Pendant que nous consultons la carte afin de prendre le chemin menant aux étangs de Petsiguer, les nuages se fractionnent et laissent entrapercevoir quelques morceaux de ciel bleu : ça fait plaisir !

La mention « Petsiguer » est inscrite en jaune sur un rocher : le chemin est immanquable ! Balisé en jaune, il débute par une traversée ascendante au dessus de l’étang avant de monter plus rudement. Vers 1980 m, laisser le balisage du GR et continuer à suivre le balisage jaune jusqu’aux étangs de Petsiguer (2305 m) encore gelés. Pendant la montée, alors que le ciel était bleu à l’étang d’Izourt, les nuages gris se sont amoncelés et le vent s’est levé. Le pic de l’Aspre est visible plein est 400 mètres plus haut et nous devinons la croupe évidente menant au sommet. Sous un temps menaçant, nous suivons la sente cairnée qui se dédouble de temps à autre nécessitant parfois de poser les mains selon la direction choisie. Nous débouchons au sommet sans difficulté duquel le pic de Tristagne et le pic de Font Blanca notamment ont fière allure.

Nous envisageons de descendre en boucle par le refuge mais aux jumelles, les volets sont tous fermés. Par ailleurs, la crête jusqu’à la pique d’Endron nous fait de l’oeil mais elle semble bien longue et les quelques gouttes nous poussent finalement à descendre par le même itinéraire. Au point 1980 m, nous laissons l’itinéraire de montée et optons pour le GR10A (balisage rouge et blanc) bien visible au loin sur ces pentes herbeuses raides.

Après un passage glissant demandant de l’attention où la main courante câblée n’est pas superflue, le sentier continue sa longue traversée sous la crête Aspre-Endron en passant près des orris de Conques puis ceux de Journosque. La bruine s’est transformée en crachin et les nuages recouvrent le fond du vallon. Après avoir loupé une sente repérée sur la carte (carte de randonnée bien moins précise que la carte IGN), nous décidons de partir à l’azimut lorsque nous estimons être à l’aplomb de la centrale de Pradières, 500 mètres plus bas. Dès le début, je manque de marcher sur une vipère. Puis, nous pénétrons dans les bois saturées d’humidité et jalonnées de murets servant autrefois aux cultures en terrasse. La descente est rapide et après être passés près de granges en ruines (probablement Cayanes d’en Haut sur la carte) nous retombons directement au point de départ.