Rentabilisation du trajet jusqu’en Andorre pour une longue boucle qui, heureusement, s’éloigne rapidement des nombreuses installations de la vallée. Qualifier de sauvage le haut de l’itinéraire serait exagéré, mais la partie proche de la frontière est plutôt calme et jolie.
Date : 2024/07/24
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 24 km
Dénivelé positif : 2000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h pour le pic de l’Estanyó.
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : court passage escarpé sur la crête N du pic de Casamanya.
Accès : Canillo (grand parking gratuit à côté de la chapelle Sant Joan de Caselles)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Il faut s’accrocher au départ de Canillo : la circulation est importante et bruyante, donnant l’impression d’être à l’Hospitalet-près-l’Andorre. En face de l’église de Saint Joan de Caselles, à droite des bâtiments, un chemin part discrètement (panneaux). Bien entretenu et balisé, il s’élève progressivement en passant à côté de quelques granges jusqu’à l’immense pont tibétain de Canillo de 603 m de long. Le chemin passe en dessous de la passerelle puis descend très légèrement pour faire une traversée à l’ombre, le long du riu del Vall del Riu. Cette fois-ci, le calme s’est imposé et tous les aménagements sont derrière moi, j’ai enfin l’impression d’être vraiment en montagne. Pour rejoindre le pic de la Torradella, il faut suivre la direction du refuge de la Vall del Riu (panneau) en traversant le torrent. Juste au-dessus, il y a une grande bâtisse qui est en rénovation lors de mon passage. Avant le refuge, à proximité d’une cabane située sur un petit plateau, il faut quitter le sentier pour remonter une combe évidente. Sur le bas, j’étais plus à gauche que le le sentier indiqué sur la carte tandis que sur le haut, il se perd dans les pelouses. Sans forcément aller au collet de la Costa del Bony Roig (2477 m), rejoindre très facilement le pic de la Torradella.
À l’ouest, le pic de Casamanya est bien visible. La suite de la boucle consiste à suivre les crêtes faciles en montagnes russes qui font le tour intégral du vall del Riu. Ainsi, je repasse au col et suit la crête qui descend au collet de la Comarqueta d’Incles (2555 m) avant de monter au pic de la Pala Alta. L’environnement évolue doucement et il y a de plus en plus de cailloux. Nouvelle descente au collada de la Coma (2641 m) avant la raide ascension au pic de la Pala Rodona. Une sente longe la crête et permet de rejoindre le pic de la Cabaneta en évitant une courte section découpée. Belle vue sur les estanys de Ransol et le pic de Serrère. J’observe une inscription sur un rocher avec la date du jour ! Dommage que je ne sois pas au sommet en même temps que l’auteur… Après un court crochet par le pic de les Fonts et son grand plateau, je reviens sur la crête pour retrouver le sentier bien marqué et balisé jusqu’au sommet occupé par un groupe sympa. Il y a la même inscription qu’au pic de la Cabaneta ! Panorama immense.
Pour aller au pic de Casamanya, il y a de la distance mais moins d’oscillations qu’entre le pic de la Torradella et le pic de l’Estanyó. La crête devient par endroit un peu plus étroite mais toujours sans difficulté avec quelques points jaunes ici et là. Après le point 2775, une sente parcourt la pente douce et ses quelques chevaux jusqu’au coll d’Arenes (2538 m). La première partie de la crête est raide mais bien balisée : il y a quelques endroits avec une chaîne où il faut s’aider des mains. Je débouche soudainement au plateau sommital qu’il faut remonter jusqu’au sommet E. Une sente bien marquée rejoint le sommet O et son immense tourelle. Il y a beaucoup de monde sur les deux sommets : brusque retour à la civilisation qui va s’accentuer pour la suite de la journée. Une dame me demande de l’eau pour son chien : il m’en reste pas mal et j’accepte gentiment…
La voie normale du pic de Casamanya est une autoroute qui suit la crête S. Juste avant que le sentier ne pénètre dans les premiers bosquets de pins, un panneau indique la direction du vallon pour rejoindre rapidement la route. Je suis ensuite la route du col d’Ordino vers le N jusqu’au mirador del Roc del Quer. Ce que j’avais repéré et que je préconise pour revenir à Canillo : aller jusqu’au mirador et suivre un sentier sur la gauche qui aboutit bien plus bas sur la route du col d’Ordino. Ce que j’ai fait : le long de la route à côté de l’entrée du mirador, un panneau indique plusieurs destinations dont Canillo. Je suis donc ce sentier qui descend et où j’hésite à quelques bifurcations avec l’impression de m’éloigner de Canillo… Je finis par tomber sur une voie sans issue avec un rappel équipé. Je remonte un peu avec une famille qui s’est faite avoir également. En fait, il faut suivre le sentier qui passe à côté d’un panneau décrivant une via ferrata. C’est particulièrement contre-intuitif d’autant plus qu’à cet endroit, le sentier est à flanc, donnant l’impression que la via ferrata va débuter. La suite de la descente est sans ambiguïté en suivant le balisage. Après être passé sous d’immenses filets contre les chutes de pierre, je retrouve la route après Canillo et il faut remonter longuement jusqu’au parking à côté de l’église de Saint Joan de Caselles.