Les grandes corniches qui dominent le couloir du String m’avaient forgé une image effrayante de cet itinéraire. Finalement, malgré ces monstres à la gueule béante, cette visite m’a permis d’humaniser le couloir du String qui se révèle être un bel itinéraire et rapide d’accès.

Date : 2021/03/27
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 11 km
Dénivelé positif : 1000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h45
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : alternance de passages nuageux peu gênants.
Difficultés : couloir à 40/45° de moyenne avec passage à 50° pour la sortie.
Accès : Piau-Engaly
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Dans l’arrivée brumeuse au vaste parking en bas de la station, j’ai une belle surprise en ouvrant le coffre : j’ai oublié mon sac à dos ! Pas de couteaux, de crampons, de gants, d’eau, de nourriture, de vêtements supplémentaires, de crème solaire et de lunettes. Je ne peux donc pas porter l’appareil photo. Heureusement, j’ai les skis, peaux, bâtons, casque et ARVA. Julien a un peu de matos en double et nous partons brinquebalant avec cette impression qu’il me manque quelque chose ! L’avantage c’est que je ne peux pas être plus léger… Nous montons dans le vallon de la Géla et croisons Alain et deux amis qui s’en vont vers le pic de la Géla pour monter et/ou descendre le couloir. Le couloir est bien tracé. Je chausse les crampons de Julien, promets de faire de bonnes traces bien profondes et il me suit en portant les deux paires de skis sur le sac ! Quel bricolage ! Avec les conditions rencontrées, la montée du couloir n’oppose pas de difficulté. Nous laissons les affaires sur une petite terrasse et sortons au point de faiblesse de la corniche par un passage plus raide (au moins 50°). La sortie du couloir est étonnante puisqu’elle aboutit sur un vaste plateau. Les nuages accrochent le pic de la Géla et comme nous l’avons déjà visité tous les deux, nous descendons avec attention les quelques mètres raides et exposés pour retrouver les skis.

Avant de partir, je blague en me demandant ce que je fous ici avec ça aux pieds et j’ai le droit à cette réponse : « Tu vis mon petit, tu vis ! ». Pas faux ! La descente du couloir se déroule bien. Bien qu’un peu chaotique, la neige offre un bon grip. Au milieu, le couloir se resserre et la pente s’accentue me forçant à déraper un peu avant d’enchaîner quelques virages jusqu’en bas. Nous poursuivons la descente sur la droite du vallon. Plus bas, la neige change brutalement et devient lourde et collante offrant à Julien un beau vol plané. La suite de la descente est pénible car nous n’avançons pas, mais alors vraiment pas. En ayant oublié mon sac à dos, la journée est finalement très bonne. Alors que nous sommes en train de nous changer au parking, une coulée assez importante de neige humide dégringole de la face sud du Campbieil.

 


 

Pas de photos : pas de sac à dos pour porter l’appareil ! 🙂
Il y en a beaucoup ici : https://www.camptocamp.org/routes/138303/fr/pic-de-la-gela-couloir-du-string