Périple sauvage aux confins du Couserans, prétexte pour aller visiter le pic de Cornave. Nous n’aurons croisé personne de la journée et même le pla de la Lau, d’ordinaire agité, était d’un calme absolu.

Date : 25/08/2018
Distance totale : 18 km
Dénivelé positif : 1900 m
Temps de montée : 3h15 pour le pic de Barlonguère.
Temps de descente : 2h45
Conditions et commentaires : mer de nuages montant rapidement. Beau au dessus.
Difficultés : hors-sentier après le pic de Cornave.

 

Il faut dire qu’il fallait avoir un certain optimisme envers les prévisions météo : mer de nuages à 1500 m qui remonte très rapidement en fin de matinée avant une dégradation marquée. D’ailleurs, il pleuviote à Saint Girons mais c’est davantage dégagé au fond de l’humide vallée du Ribérot. Nous remontons la vallée de Peyralade (beaucoup de framboises à la sortie de la forêt) par le chemin du port de Barlonguère jusqu’à apercevoir la cabane de Barlonguère. Nous traversons alors le torrent (vers 2200 m) et suivons les quelques cairns qui montent tranquillement vers l’O jusqu’à un collet où l’étang du Tuc du Mil, encore partiellement pris par les glaces, se dévoile. La borne géodésique du sommet est de plus en visible et s’atteint ensuite rapidement (cairns). Le panorama du pic de Barlonguère est magnifique et la luminosité ressemble étrangement à celle de ma visite il y a 4 ans.

Le pic de Cornave (2756 m) est tout proche. La crête est facile : on passe d’abord brièvement côté espagnol puis on suit le fil jusqu’au sommet. La crête qui descend jusqu’au port de l’Esque, à la réputation si mauvaise, n’a pas l’air si terrible et mériterait une visite. En tout cas, les isards n’ont pas de difficultés ! Les étangs de la Montagnette se dévoilent également ; je pense bien qu’ils font partie des plus confidentiels du Couserans. Quel isolement ! Pour les rejoindre, suivre la raide crête N du pic de Cornave et s’engager dans le premier couloir d’éboulis facile jusqu’aux étangs (2451 m). La mer de nuages est montée à une vitesse folle et nous enveloppe par intermittence pendant que nous dégustons des poignées de myrtilles. De nombreuses sentes, plus ou moins proches de la crête, courent à flanc. Nous suivons l’une d’entre elles, passons par le tuc du Pourtillou (2427 m) avant de descendre dans le brouillard vers le col de Pourtillou (2172 m). Peu après, lorsque la sente passe versant O avant le cap de Raspe, nous descendons hors-sentier vers le NE pour rejoindre la variante du GR154 occupée par des centaines de brebis … et un patou heureusement bien calme.

Quelques coulemelles plus tard, nous sommes sur le GR10 qui serpente dans les prés (cabane du Trapech du Milieu puis cabane de l’Artigue) avant de pénétrer dans les bois et rejoindre le pla de la Lau.