Itinéraire alambiqué pour aller visiter le pic d’Astazou, prétexte pour faire découvrir une partie du massif du Néouvielle à deux amis. Une succession exigeante de montées et descentes dans un cadre toujours aussi somptueux.
Date : 2022/06/05
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 25 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h30
Temps de descente : 3h
Conditions et commentaires : beau malgré les nuages.
Difficultés : pentes raides autour du pic d’Astazou.
Accès : lac d’Orédon (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Lorsque nous partons, les nuages enserrent encore le lac d’Oredon, lui donnant une atmposhère mystérieuse, dérangée par les cloches des brebis qui viennent de prendre leurs quartiers d’été. C’est au niveau des Laquettes (2081 m) que le soleil fait son apparition, créant une fine brume à la surface de l’eau. Les petits matins dans le Néouvielle sont enchanteurs. Au lac d’Aubert, Lucille part de son côté car elle ne se sent pas bien et craint de ne pas pouvoir suivre toute la journée. De notre côté, nous prenons la direction du col de Madamète. Peu avant le col, le Néouvielle et le Ramougn se reflètent magnifiquement dans le gourguet de Madamète (ou gourg de Rabas). Du col de Madamète (2508 m), nous suivons le chemin qui descend dans le vallon supérieur dets Coubous. Sous le col de Tracens, nous laissons le chemin principal pour un sentier bien marqué et cairné qui descend jusqu’au lac Nère que nous contournons par la droite. Dès l’arrivée au lac, les chaos rocheux sont bien présents et nous accompagneront jusqu’au sommet du pic d’Astazou. Du lac, le col de Lurtet au nord du pic d’Astazou n’est pas visible mais sa direction est évidente : c’est tout droit dans un immense pierrier. Le couloir d’accès au col de Lurtet est raide et partiellement enneigé mais montons sans encombre en posant un peu les mains entre la paroi et la bordure du névé et en prenant garde aux chutes de pierres. La portion du lac Nère au col de Lurtet a un peu entamé les troupes mais tout le monde se porte encore bien.
La montée au pic d’Astazou est facile avec quelques cairns sur le haut. Je trouve tout de même le moyen d’y casser un bâton, un de plus… Le sommet est un impressionnant empilement d’énormes blocs de granit. La vue est jolie sur les arêtes découpées des pics de la Mourèle, d’Espade et du Néouvielle ainsi que sur les lacs de la Glère. Les nuages sont bien présents mais ne s’élèvent pas trop, nous permettant de profiter du panorama. Pour descendre du pic d’Astazou, nous dérogeons au plan initial qui était de rejoindre le col de la Mourèle. Finalement, après une centaine de mètres sur la crête, un long couloir herbeux nous permet de descendre directement dans le vallon. La pente est très raide avec un mélange de sable et de gispet parfois fuyant. Plus bas, les névés sont les bienvenus et nous les cherchons au maximum pour rejoindre le chemin de la hourquette d’Aubert (2498 m), lieu de vie de quelques marmottes. La descente jusqu’au lac d’Aubert est somptueuse, dans un cadre exceptionnel : pins, ruisseaux, vue sur les lacs et le Néouvielle.
Du lac d’Aubert, nous sommes gourmands et remontons au pas du Gat (2465 m), petit col permettant de relier la zone de Cap de Long à celle d’Aubert. Je me prends à y rêver d’une cabane comme celle du bivouac des Périades dans les Alpes. Du lac de Cap de Long, nous suivons la route avant d’emprunter la piste bien visible dans un des lacets où se trouve un panneau « Sentier du lac d’Orédon – 60 minutes ». Cette dernière se transforme progressivement en large chemin, parfois bien inondé par la fonte. Plus bas, après une clairière, il longe le lac d’Orédon où nous faisons trempette avant de quitter cet endroit à contrecoeur.