Le pic d’Agnel, bien identifié et à l’allure relativement farouche, fait partie du vaste cirque des étangs des Peyrisses. Une longue journée dans un charmant secteur qui ravira les amateurs de lacs.

Date : 2023/09/23
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 23 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h15
Temps de descente : 2h45
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : petite escalade pour le sommet.
Accès : forges d’Orlu
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Depuis le COVID, pour des raisons personnelles d’organisation, j’ai moins l’occasion d’aller du côté de la Haute-Ariège, autrement dit, d’aller visiter tout ce qui est accessible via l’autoroute de Pamiers. Par contre, c’est l’inverse pour les Hautes-Pyrénées. Pourtant, après une visite dans l’Aston, me voici du côté des Forges d’Orlu avec Lucille ! La principale motivation de la journée est d’aller voir l’étang de Naguille, que je ne connais pas, puis nous déciderons plus haut quel sera le(s) sommet(s) convoité(s). Le parking est à 912 mètres d’altitude, quasiment 1000 mètres plus bas que l’étang de Naguille (1890 m) et son vaste barrage. Une passerelle enjambe le torrent au fond du parking avant que le sentier ne s’élève dans la forêt. Excellent et régulier, c’est un plaisir de remonter cette belle hêtraie avant que la végétation ne change progressivement jusqu’à être complètement à découvert. Ici, le relief pourrait laisser croire que l’étang est juste là, mais il reste une longue partie avec pas mal de traversées au détour desquelles le barrage apparaît au loin. L’arrivée à l’étang de Naguille n’est pas des plus emballantes avec pas mal d’installations et de baraquements.

Le contournement de l’étang est long mais, hormis à la fin, le chemin reste bien à plat comme au lac de l’Oule. De l’autre côté, les pelouses et les pins de la jasse de Pinet sont très jolis et donnent envie d’y faire un tour. Néanmoins, c’est le pic d’Agnel qui retient notre attention et devient donc l’objectif de la journée. Il ne paraît pas si éloigné mais détrompez-vous, le contournement de l’étang de Naguille et le chemin de la couillade d’en Beys coûtent quelques kilomètres. Après avoir dépassé les cabanes d’Eychouze et croisé quelques groupes partis du refuge d’en Beys, nous arrivons à un col intermédiaire (2259 m) où nous quittons le chemin bien balisé de la couillade d’en Beys pour descendre au déversoir de l’étang inférieur des Peyrisses. En posant un peu les mains, nous remontons la grande dalle suivante et continuons sur la croupe en pur mixte ariégeois. Désormais, la couillade d’en Beys est bien visible après laquelle s’étend la belle crête des pics d’En Beys et d’Ouxis. Nous pénétrons dans le petit cirque rocheux sous le sommet du pic d’Agnel. Au choix, une des pentes herbeuses raides mène à un collet où les pics des Peyrisses, de l’Etang Faury et de Nabre se dévoilent.

Etang des Peyrisses, pics d'Etang Faury et de Nabre

Etang des Peyrisses, pics d’Etang Faury et de Nabre

Pour rejoindre le sommet, après une courte portion dans le gispet, nous grimpouillons dans des rochers (II) pour rejoindre la crête dès que possible. Après deux passages légèrement aériens, nous rejoignons le pic d’Agnel et sa jolie vue. Dans le versant N, nous apercevons un isard qui semble mal en point et désorienté. Avec le zoom de l’appareil photo, on remarque qu’il a deux boules au niveau des yeux, ce qui est un symptôme de la kérato-conjonctivite. Au lieu de suivre la voie normale pour rejoindre le sentier de la couillade d’En Beys par les étangs des Peyrisses, nous optons pour une option un peu plus aventureuse par le versant N jusqu’à l’étang Déroum. De retour dans le petit cirque N, nous longeons un chaos en essayant de perdre le moins d’altitude possible. Peu après, nous arrivons au-dessus d’une barre rocheuse qui serait évitable en descendant bien bas ou en montant bien plus haut. Nous parvenons à la désescalader en zigzaguant tranquillement. Une bonne lecture est nécessaire pour ne pas se mettre en mauvaise posture. Puis, la suite de la descente est facile jusqu’à l’étang de la Coume d’Agnel Bas.

Une descente chaotique serait probablement possible en descendant le long du ruisseau pour retrouver les rives de l’étang de Naguille. Néanmoins, la carte IGN indique un chemin descendant de l’étang Redoun. Pour y aller, remonter vers le N jusqu’au point 2205 m où une trace timide fait son apparition avant de se préciser ensuite. Un chemin escarpé descend ensuite sous l’étang Redoun jusqu’à l’étang de Naguille. Durant le long retour, nous doublons les personnes croisées ce matin peu avant la couillade d’en Beys : « Re-bonjour ! »