Petite excursion dans la haute-montagne aragonaise pendant un séjour dans la verdoyante campagne basque : découverte du magnifique massif de la Collarada avec la visite de la Pala de Ip, élégant sommet fermant au nord le cirque de l’ibon de Ip.

Date : 31/05/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 17,5 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h15
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : aucune, si terrain déneigé.
Accès : Canfranc Estacion
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

De Canfranc Estacion, retourner vers la centrale hydroélectrique et emprunter la piste ombragée montant sur la gauche. Après quelques lacets, un sentier (panneau) balisé en jaune et blanc s’enfonce dans la forêt. C’est parti pour une très longue série de lacets, au moins aussi nombreux que le GR10 de la vallée de Muscadet au Valier, sur un sentier d’une régularité exceptionnelle restant toujours à proximité de la conduite d’eau. Après quelques bifurcations bien indiquées, quelques isards, et près de 900 mètres de dénivelé plus tard, je débouche enfin sur la piste de l’ibon de Ip (2100 m environ). La Collarada se dévoile, ouch, quel beau sommet.

Aucune ambiguïté pour la Moleta puisqu’un panneau indique le chemin, toujours balisé en jaune et blanc. Le balisage cesse ensuite et de nombreux cairns montrent le chemin dans les éboulis. Le sommet paraît plus proche qu’il en a l’air. Parvenu à son pied, j’emprunte une courte cheminée puis une étonnante vire qui fait le tour de sa couronne par le N et atteint le sommet. Magnifique panorama ! La Pala de Ip se dévoile au loin et la crête semble encore assez bien enneigée. Souffrant d’un pied, je suis parti en chaussures de trail qui me soulagent, en veillant à prendre les grosses et crampons dans le sac donc je ne suis pas vraiment inquiet. Je suis la crête : la neige est dure mais jamais déversante donc plutôt sécurisante. Passage par le multicéphal pic de la Tronquera (2693 m en point culminant) où j’en oublierais presque de regarder où je marche tellement la couleur émeraude de l’ibon de Ip est captivante.

La montée à la Pala de Ip se fait par une trace cairnée qui enroule sa face SE avant de repartir vers le N-NE. Je parviens à éviter aisément le dernier névé qui me laissait perplexe de loin et continue sur la crête facile jusqu’au point haut. La Collarada en jette : une véritable cathédrale d’une grande complexité. De retour au col (2622 m) au pied du sommet, je descends dans le couloir plein S., déneigé dans sa partie la plus raide, en direction de l’ibon de Ip. Dès que la pente s’adoucit, je pars à flanc vers l’O pour rejoindre la piste sans trop perdre d’altitude. Le terrain étant parfois assez chaotique, pas sûr que ce choix fut le bon, mais j’y ai surpris des isards à quelques mètres. La piste détériorée n’est absolument plus carrossable et se résume à un long faux-plat montant où je chéris les portions ombragées. Ne reste plus qu’à avaler les dizaines et dizaines de lacets où on peut apercevoir la gare de Canfranc qui ne se rapproche décidément pas assez vite.