Plus de 2000 mètres de dénivelé sous la pluie, le brouillard et le froid, une erreur d’itinéraire en se rapprochant trop près des Cuns d’Aula et un demi-tour au col de Peyreblanque pour cause de rafales glaciales et d’une vue de toute façon bouchée : voici le résumé d’une journée dans les profondeurs de l’Ariège.

Date: 12/07/2014
Distance totale : 22 km
Dénivelé positif : 2200 m
Temps de montée : 5h00
Temps de descente : 3h45
Conditions et commentaires : nuageux et pluvieux. Glacial au col de Peyre Blanque.
Difficultés : aucune.

 

S’habiller sous la pluie au fond de la vallée d’Estours alors qu’il ne fait pas encore jour, nous avons déjà connu des situations plus motivantes. Mais la « mer de nuages » est un concept dans lequel nous puisons un optimisme sans limite et c’est confiant que nous nous enfonçons dans la forêt d’Estours. L’ambiance est particulière : l’humidité est à son paroxysme, tout est trempé et l’épaisse mousse qui entoure les arbres bordant le chemin confère au lieu un caractère inquiétant. Nous émergeons progressivement des bois et arrivons en face de la cascade d’Arcouzan et à côté de la cabane forestière de l’Artigue (1053 m). Le haut des Cuns est visible mais le plafond semble vraiment haut et chargé d’humidité. Nous poursuivons jusqu’au fond du vallon en traversant quelques impressionnants dépôts d’avalanches. Après quelques lacets dans le bois du Puech d’Aula (joli cascade), nous débouchons sur le vaste plateau où une bonne pause nous attend à la cabane d’Aula (1550 m).

C’est un gros morceau qui nous attend : direction le col de Peyre Blanque plus de 1000 mètres au dessus. Nous loupons le chemin qui pars juste derrière la cabane. A la place, nous nous rapprochons des Cuns et montons dans une (très) raide pente faite de rhododendrons et de gispet. Plus haut, nous sommes dans un dense brouillard. A l’aide de la carte, nous réussissons à trouver un cheminement qui nous ramène à l’aplomb du col de Peyre Blanque encore enneigé. Au col, c’est un mélange de fortes rafales, de pluie et de grésil qui nous accueille : Julien n’est pas assez couvert et ça ne rime à rien de continuer jusqu’au sommet dans ces conditions.

Nous descendons donc vers la cabane d’Aula en veillant à bien suivre le chemin balisé (en jaune de mémoire). En arrivant derrière la cabane, nous mémorisons là où il débute afin de ne pas commettre la même erreur une prochaine fois. Avant de continuer la longue descente, nous profitons d’un festin amené par un montagnard aguerri, avec ce dernier, une jolie nantaise et une rustre autrichienne, personnages qui nous accompagneront ensuite fictivement durant de nombreuses sorties.