Il fallait bien une visite annuelle pour profiter des jolis lacs et du granit du Néouvielle.

Date : 2021/08/28
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 9 km
Dénivelé positif : 900 m
Temps de parcours Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 5h30 pour la boucle
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : crête aérienne et cheminée (III max.)
Accès : lac d’Aubert (péage et route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Nous avons failli ne pas faire cette sortie. La veille au soir sur la route de Cap de Long, la réserve de carburant est au plus bas. Au niveau d’Artigusse, nous préférons faire demi-tour pour aller faire le plein à Saint-Lary. Quelle flemme de remonter ensuite là-haut. L’appel du granit fut plus fort. Magnifique lever de soleil durant la montée à la hourquette d’Aubert (2498 m). Nous faisons ensuite une erreur stratégique. Je ne suis pas convaincu que longer la crête d’Aubert au sud nous permette de remonter sereinement sur la crête d’Espade. Pourtant, il y a un couloir rocheux facile et bien visible. Au lieu de ça, nous basculons de l’autre côté par une courte pente raide pour longer des éboulis rébarbatifs (quelques cairns) jusqu’au petit cirque au sud du pic de la Mourèle. Nous rejoignons ensuite la crête dans du mauvais rocher. Versant O, quelques cairns nous amènent sur une vire pour éviter les difficultés. Enfin, un couloir rocheux nous dépose à la brèche qu’il aurait possible de rejoindre directement depuis la hourquette d’Aubert. Tout ça pour ça !

Nous nous équipons sur le Petit pic d’Espade. Le rocher est bon et agréable. Quelques passages de II et de III jusqu’à une pointe intermédiaire où les choses se compliquent. Nous arrivons au fameux rappel délicat. La désescalade pour le rejoindre est exposée. Ensuite, c’est simple, je ne comprends pas où il faut descendre. La brèche semble très éloignée. Il y a un relai intermédiaire mais descendre sur la gauche nous en déporte et je n’arrive pas à voir si c’est pertinent d’aller sur la droite. Techniquement, nous sommes limités et nous ne pourrons pas remonter sur la corde. En bref, nous préférons faire demi-tour. Mais nous ne nous avouons pas vaincus. De retour au collet de départ, nous descendons versant Aubert et longeons la crête d’Espade au plus proche. Nous passons donc sous cette brèche impressionnante qui nécessite le rappel.

Avant de tourner vers la brèche de Chausenque, nous empruntons une système de cheminées (II) qui nous amène au Grand pic d’Espade. Comme ça, nous aurons visiter les différentes pointes de la crête mais de manière détournée. Le Néouvielle est à portée de mains ! Nous descendons par le même itinéraire puis rejoignons la voie normale du Néouvielle qui est très cassante lorsqu’il n’y a pas de neige. Un pélerinage chaotique sur le granit du Néouvielle qui donne envie de se perfectionner techniquement pour aborder ses passages et rappels délicats plus sereinement.