Au fond de la vallée du Marcadau, le sommet des Peyregnets de Costalade n’est certainement pas le plus charismatique du secteur mais il offre une voie d’accès facile à ski avec une superbe descente face au Vignemale.

Date : 2022/01/22
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 26 km
Dénivelé positif : 1400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : techniquement aucune, mais long.
Accès : pont d’Espagne (parking payant, 8€ en 2024)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

Nous sommes partis sur cet itinéraire en repérant les lieux grâce à quelques photos et à la carte. Nous avons eu du flair car après avoir quitté l’itinéraire des lacs d’Opale, les pentes suspendues se sont révéles parfaites pour le ski. Avant ça, départ du pont d’Espagne sous un froid de canard pour une looooongue remontée des pistes de ski de fond, partiellement évitées par l’itinéraire de raquettes. Après le pont d’Estalounqué (1712 m), le chemin est très bien enneigé et nous ne devons déchausser qu’une seule fois. J’adore ce coin où les sapins, les blocs de granit et le torrent donnent un petit air de paradis. À l’approche du refuge Wallon où les travaux touchent bientôt à leur fin, la vue classique vers le pic Falisse et la Grande Fache. Nous prenons la direction des lacs d’Opale : nous essayons de ne pas perdre d’altitude en restant à flanc après la chapelle mais vraiment peu rentable. Finalement, il vaut mieux descendre traverser le torrent et monter sur des pentes confortables. À partir de là, il y a une petite de couche de neige fraîche sur un fond qui fait saliver pour la descente ! Rapidement, nous partons vers le N pour contourner le point 2252 (IGN) par la droite et arriver sur un replat. Le pic de Bernat Barrau y est particulièrement dominateur. À l’ouest, le pic de Cambalès crève l’écran, ça me rappelle de bons souvenirs de la première sortie ski de Lucille mais montre également que le temps défile.

Nous décidons de monter sur une pâle assez raide, qui est sans doute celle que j’avais repéré sur les photos. Nous mettons les couteaux par précaution car la neige est encore ferme et le haut atteint les 35° environ. Ensuite, nous remontons une succession ludique de ressauts et petits tubes et le sommet se rapproche enfin. La neige comment à peine à s’humidifier et nous bottons. Nous arrivons dans la combe à l’E du sommet où la neige y est très dure voire glacée. Avec le fort vent qui s’engouffre dans la combe et la fatigue, montée rébarbative jusqu’au sommet. Belle vue partiellement masquée par Cambalès, Pène d’Aragon et Petite Fache mais le Balaïtous est énorme de même que les sévères pointes à côté du Grand Garbat. Le vent frais nous empêche de nous poser confortablement et il faut s’arracher à cette vue pour redescendre d’autant qu’il est finalement improbable que je retourne là un jour, mais sait-on jamais ! Début de la descente en neige dure puis passage en neige légère dans la succession de tubes avant de revenir à la pâle d’accès qui est en neige parfaite de printemps. Quelle descente somptueuse ! Jusqu’au refuge Wallon, c’est du très bon ski également avant une session ski cross jusqu’au pont d’Estalounqué où nous repeauterons quelques temps avant de descendre définitivement jusqu’au parking. Une bien belle journée et la satisfaction d’avoir visité un sommet sauvage et déniché cet itinéraire seul même si ce n’est pas un exploit et qu’il a forcément été déjà parcouru.