Visite du pic du Midi de Bigorre depuis la Mongie, prétexte assumé pour aller descendre ensuite le couloir du Dièdre d’Oncet que nous reluquions depuis quelques temps !

Date : 2020/02/15
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 15 km
Dénivelé positif : 1300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau et très doux.
Difficultés : quelques traversées malcommodes avant le col de Sencours. Un passage pouvant être exposé selon la qualité de la neige avant le col des Laquets. Descente du couloir de 400 m à 40°, 45° sur le haut.
Accès : la Mongie (choisir le parking du haut ou du bas selon l’itinéraire)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Démarrage matinale du haut de la Mongie : nous avons prévu de remonter les pistes et ce sera bien mieux sans les skieurs ! Après un faux départ suite à un couteau qui avait déjà envie de profiter d’une descente, nous remontons une piste puis la Coume Lonque jusqu’à l’arrivée du télésiège de Coume Lonque sous le pic du Tourmalet. Nous quittons ensuite les pistes pour basculer sous ce dernier côté E et rejoindre assez longuement le col de Sencours (2379 m) moyennant quelques pentes et traversées raides. Cette portion est assez rébarbative car le col n’arrive jamais ! Même s’il fait déjà chaud, les couteaux sont encore utiles.

Le véritable objectif de la journée est le couloir du Dièdre d’Oncet mais nous ne nous refusons pas un détour au pic du Midi surtout que je n’y suis jamais allé à ski. La partie entre le col de Sencours et le col des Laquets (2637 m) est raide. A la montée et en neige dure, cette portion peut potentiellement être exposée en raison des barres qui donnent sur le lac d’Oncet. Avec l’enneigement actuel, la pente finale du pic fait vraiment peine à voir : après 50 mètres de dénivelé, seule la piste est enneigée et lissée façon piste de bobsleigh jusqu’au sommet. J’accuse un gros coup de mou : chaleur, fatigue physique et mentale ainsi qu’une possible légère hypo rendent cette fin de montée éreintante. Enfin au sommet ! C’est l’occasion de jeter un oeil à l’entrée impressionnante du couloir des Poubelles et de se dire qu’il ne donne envie ni à la montée, ni à la descente !

Les groupes venus en téléphérique se succèdent et se lancent dans la descente par les pentes S. Notre deal : Lucille et Nicolas filent vers le lac d’Oncet par la descente normale tandis que Julien et moi partons vers le couloir du Dièdre d’Oncet. Peu avant le col des Laquets, un court passage oblige à déchausser. Lucille trouve le moyen de laisser échapper ses skis qui filent vers le lac d’Oncet. En pleine descente, je manque cet exploit. Lucille met les crampons, retrouve un ski mais pas l’autre. Nous partons sur la crête et verrons ensuite. En nous rapprochant, nous surplombons le couloir et je commence presque (sic.) à douter. Puis, une fois au collet, il s’humanise et je repère ma trajectoire pour le départ. La neige est parfaitement revenue et la descente se passe très bien en compagnie du skieur croisé plus tôt au sommet du pic du Midi. Nous pouvons nous lâcher dans le cône de déjection et arriver au déversoir du lac d’Oncet.

Après observation, nous ne voyons pas le ski et Lucille file tristement au col du Tourmalet par la piste. Avec Nicolas, nous rejoignons la station de Barèges. En chemin, nous aidons un pisteur en proie avec un câble servant à tracter les dameuses. De retour en bas, nous négocions ainsi une remontée gratuite en télésiège jusqu’au col du Tourmalet et revenons à la Mongie après avoir admiré Lucille dévalant la station … en crampons ! Lucille reviendra quelques jours plus tard et retrouvera son ski ; plus précisément, elle croisera un guide avec l’objet convoité sur son sac…