A l’ombre de son grand frère, le petit Arbizon pourrait paraître sans intérêt mais la variété de son itinéraire (larges pentes, couloir, crête) depuis la Hourquette d’Ancizan en fait un objectif intéressant.

Date : 20/04/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 13,5 km
Dénivelé positif : 1200 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : majoritairement bouché avec le beau temps pas loin. Un peu de ciel bleu pendant la montée.
Difficultés : couloir N à 35-40° et la dernière portion en crête où il faut poser les mains. Déneigée lors de mon passage, petit alpinisme si enneigée.
Accès : hourquette d’Ancizan (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

A la Hourquette d’Ancizan (1556 m), tout est bouché et il va falloir user de notre capacité d’orientation pour trouver le bon vallon. Malheureusement, celle-ci est insuffisante car peu après être parti, nous hésitons déjà sur la direction à prendre. Heureusement, une application sur mon téléphone (honte à moi ?) permet de nous situer avec précision et de nous mettre sur de bons rails. Au bout d’une longue et large croupe herbeuse, une trace part à flanc vers le S pour rejoindre la Coume de la Maoubé (1800 m environ) où nous chaussons enfin. Le ciel se dégage nous permettant de profiter temporairement du ciel bleu et d’une vue partiellement dégagée. Rien à signaler sur la montée à l’issue de laquelle nous arrivons sur un replat donnant accès de droite à gauche à la brèche d’Escalère, au couloir Billon de l’Arbizon et au couloir N du petit Arbizon, notre objectif marqué de quelques vieilles traces.

Nous commençons à remonter le cône de déjection à ski et sortons rapidement les couteaux, manip’ pendant laquelle je laisse malencontreusement glissé mes lunettes en bas de la pente. Dans le même temps, le ciel s’est à nouveau sérieusement bâché. Une fois dans le couloir, une rigole marquée nous pousse à poursuivre en crampons pour rejoindre le col où nous laissons les skis. Après un premier ressaut (II), le sommet est bien visible. Florent me laisse faire l’aller-retour que j’effectue en crampons dans le brouillard. Ce n’est même pas du II mais il faut poser les mains et faire attention au rocher et à la neige. Le début du couloir est défoncé et encombré d’un gros bloc en dessous duquel nous chaussons. Nous craignions de trop nous enfoncer dans la neige très humide mais elle reste finalement assez portante.

Après une partie plus délicate là où la rigole est la plus creusée, nous pouvons nous lâcher jusqu’au replat. Je récupère mes lunettes et nous continuons dans la neige hyper lourde. Heureusement, nous retrouvons une crème de printemps pour quelques virages sympas avant de déchausser et de regagner à pied le parking. Au col, le temps est meilleur que ce matin et nous observons un groupe de cyclistes bretons en train d’arriver à la Hourquette. Certains sont impressionnants !