Belvédère de choix du val d’Aran, le Montlude possède une multitude d’accès possibles. Depuis la piste de Portet au-dessus de Les, l’itinéraire offre un condensé du val d’Aran central : de belles forêts, des pistes, de nombreuses cabanes, des points de vue étendus et une grande tranquillité.

Date : 2025/10/30
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 18 km
Dénivelé positif : 1500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h50 pour le Montlude.
Temps de descente : 1h40
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : aucune.
Accès : piste de Portet (derrière le camping de Les, une route monte durant 7-8 km puis se transforme en piste)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Après un Montlude printanier, voici un Montlude automnal. Il ne me viendrait pas l’idée de venir dans ce secteur durant l’été mais au printemps et à l’automne, c’est toujours un régal. Ce n’était pas gagné : une petite angine m’avait convaincu de rester au calme avant de me décider tardivement à partir faire un tour (gros retour de bâton les deux jours suivants…). Stationnement dans un lacet sous la cabane de Bodigas, à la bifurcation d’une autre piste par laquelle j’ai prévu de descendre. Au niveau du départ, d’importants travaux forestiers ont mis les sous-bois en pagaille. Pour monter au Montlude, je choisis d’aller au plus direct : passage par la cabane de Bodigas toute proche puis la cabane de Portet en coupant la piste avant de déboucher dans une magnifique clairière à la lisière de la forêt, occupée par la cabane deth Cau de Naut. Au SE, le Montlude est désormais bien visible.

Il y a plein d’options pour rejoindre la crête menant au Montlude. Je poursuis un court instant sur la piste herbeuse avant de la quitter quand je repère un cairn et une sente qui part dans les pelouses. Elle monte tranquillement puis rejoint un autre tracé balisé en jaune avec quelques poteaux jusqu’à un collet au N du tuc des Neres. Désormais, il n’y a plus aucune ambiguïté car une bonne trace est présente sur la crête jusqu’au sommet. Après le tuc des Neres qui offre déjà une vue magnifique, la crête oscille durant quelques hectomètres avant la dernière montée au sommet dont la borne géodésique est visible depuis longtemps. Alors que le pic du Midi de Bigorre et le massif du Néouvielle sont observables depuis le début de la crête, déboucher au Montlude permet d’apercevoir les sommets importants de la crête frontalière ainsi que les innombrables pointes d’Aïguestortes qui ne sont malheureusement pas à leur avantage à cause de la luminosité. En revanche, tous les sommets herbeux à proximité sont baignés de cette douce lumière automnale si caractéristique soulignant le contraste entre l’herbe jaunie et le vert des pins.

Depuis le Montlude, vue classique vers le massif de l'Aneto

Depuis le Montlude, vue classique vers le massif de l’Aneto

Avec plus de 10 kilomètres, le retour est plus long que cette montée relativement directe. Un sentier (toujours balisé) descend jusqu’au plateau et quelques laquets au NE du Montlude avant une courte remontée au còth de Barracomica (2272 m). D’ici, je fais un saut sur les modestes sommets qui entourent ce col : le tuc de Barracomica et le tuc de Guarbes, très faciles tous les deux. Un joli vallon permet de descendre jusqu’au lac de Laujò et la cabane des Estanhs. Il doit être agréable à skier mais il faut aller le chercher ! Au niveau du lac, un col marque la bascule sur un versant davantage boisé. Après la cabane de Laujò, la dernière de la journée, le sentier termine sa course en lacets serrés dans une forêt de pins jusqu’à la piste qu’il faut suivre durant quelques kilomètres pour revenir au point de départ.