Il semblerait que le massif des Encantats m’ait totalement envoûté, si ce n’était deja fait. Si tôt reparti, et déjà envie d’y retourner pour retrouver ce sentiment particulier de dépaysement que me procurent ces montagnes.

Date : 2022/10/29
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 31 km
Dénivelé positif : 2100 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h pour le tuc de la Montanyeta et 4h30 au total pour le pic Fosser.
Temps de descente : 2h30
Conditions et commentaires : beau, légèrement voilé.
Difficultés : quelques passages raides autour du tuc de la Montanyeta.
Accès : parking de la palanca de la Molina (route interdite au-delà, taxis au départ de Boi Taull pour le planell d’Aïguestortes)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

La petite cabane en bois jouxtant le parking laisse échapper une odeur de feu de bois qui sent bon l’hiver. Pourtant, les sommets sont encore bien secs et le blanc ne se trouve que dans le ciel laiteux du petit matin. Nous suivons le chemin qui reste rive gauche un certain moment avant de repasser rive droite jusqu’à quitter le vallon principal entre le planell d’Aiguestortes et le refuge d’Estany Long. Les couleurs automnales sont somptueuses et je dis à Lucille que le chemin est balisé en jaune dans tous les sens du terme. Bouleaux et peupliers trembles sont véritablement en feu et se reflètent dans les eaux calmes de l’estany de Llebreta. La bifurcation vers le vallon de Dellui est bien indiquée. Attention, ce n’est pas le chemin des Carros de Foc qui débute depuis le refuge d’Estany Long, pas besoin d’aller jusque là-bas, la bifurcation se trouve bien avant. Bien balisé, le chemin monte d’abord sèchement avant de d’adoucir à l’approche du premier lac où les souvenirs des Carros de Foc remontent à la surface. Le tuc de la Montanyeta (en fait l’antécime) se dresse devant nous, improvisation. Nous rejoignons le col bien marqué à l’E du sommet via une combe raide où traînent deux ou trois cairns. D’abord facile, la crête se raidit et nous quittons le fil pour des dalles raides sur notre droite, nous permettant de rejoindre l’antécime. Le sommet principal est défendu par une nouvelle portion escarpée qu’il faut négocier soit sur le fil, soit sur la droite, versant lacs de Dellui avec quelques pas de II. Après une dernière pente raide, nous rejoignons le tuc de la Montanyeta, probablement peu fréquenté.

Pour partir du sommet en boucle, nous descendons la raide face herbeuse NE avant de longer vers le SE pour rejoindre un collet bien marqué. Après avoir rejoint un petit replat avec deux laquets, ne voulant pas perdre trop d’altitude, nous entreprenons une traversée vers le col de Dellui. La traversée est laborieuse dans sa première partie : terrain parfois moyen et petites barres à négocier. Finalement, il aurait été plus simple et même peut-être plus rapide de rejoindre le bon sentier en contrebas. En tout cas, ça n’enlève rien à la beauté de ce col avec la découverte de nombreux grands lacs sur l’autre versant. Depuis le col, la montée au pic de Dellui est facile à l’instar de la jonction avec le pic de Mariolo. Grande tranquilité et très belle vue centrale sur les pointes innombrables des Encantats. Nous faisons un aller-retour facile au pic Fosser avant de revenir au premier col au SO du pic Mariolo. Le deuxième est le col de Morrano qui se situe, comme son nom l’indique, plus proche du pic Morrano.

Après une pente sablonneuse croulante, nous rejoignons l’estany Major de Morrano. Contrairement aux indications de la carte ICGC, nous ne trouvons pas de sentier, ni même de cairn une fois que nous avons dépassé l’étang. Nous faisons une première tentative, vite avortée, pour une descente directe vers l’estany de la Ribereta. Finalement, entre l’estany Xic de Morrano et l’estany de la Collada, nous passons en mode sanglier pour rejoindre une sente cairnée le long du torrent en provenance de l’estany de la Ribereta. La carte ICGC indiquait un itinéraire rejoignant l’estany de la Collada, à confirmer. Pour la suite, la sente est parfois très discrète, on se croirait dans l’Aston, jusqu’à ce nous descendions plus franchement dans la forêt. De retour sur la piste, le retour n’est qu’une formalité et il faut résister (un peu) à la tentation des taxis. Contrairement à l’aller, nous sommes loin d’être les seuls.