Première des deux journées passées dans le val d’Aran avec un itinéraire varié et sauvage sur ces cimes qui ne doivent pas voir grand monde.

Date : 2021/08/05
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 19 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h15 pour Contesa. 4h30 au total pour le tuc dera Canau de Rius
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : de tout : pentes raides, orientation et lecture, petite escalade.
Accès : refuge de Conangles
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

Le parking du refuge des Conangles est agité et beaucoup de groupe partent dans toutes les directions. De mon côté, fourbu après cette longue route, je prends la direction du port de Rius. Je quitte le sentier balisé pour suivre la piste qui passe rive gauche du torrent. Face à moi, les raides pentes du tuc de Contesa n’augurent pas une montée de tout repos… Peu après le deuxième lacet à gauche (merci P.Quéinnec !), il faut quitter la piste sur la droite. Avec un peu d’imagination, il y a un cairn écroulé à l’endroit clé. Pour la suite, même si la pente y invite, il ne faut pas poser le cerveau car ça ne passe pas partout. Impossible de décrire l’itinéraire précis mais globalement, il faut plutôt monter en ascendance vers la droite en contournant les barres sur la droite également. Quelques pins m’ont été d’une grande utilité. La végétation finit par s’éclaircir et une raide pente herbeuse me dépose sur la crête NO que je suis principalement versant N jusqu’au sommet. Enfin ! Une montée parmi les plus bourrines que j’ai pue faire. Vue plongeante sur l’estany de Besiberri.

La crête jusqu’au tuc des Estanhets ne passe pas. Pour rejoindre ce sommet suivant, qui n’est pas tout proche, je suis la crête plein S (quelques cairns qui, je suppose, doivent guider la descente vers l’estany de Besiberri). Je la quitte rapidement pour traverser une pente herbeuse raide et filer vers l’E sous la crête difficile. Après un col intermédiaire, je découvre le terrain facile à traverser jusqu’au tuc des Estanhets. Elles ressemblent à celles entre le col de Pécouch et l’étang de Milouga à côté du Mont Valier, isards compris. Le sommet est au bout de la crête et peu défini vu d’ici. Montée facile avec cette longue traversée depuis le tuc de Contesa. Au milieu de ces crêtes découpées formant un fer à cheval, l’estanyet del Molar Gran est amusant. Le tossau de Lac Tort est proche et rapidement atteint. Le bloc sommital est digne de celui du Grand Quayrat, voire pire. Vue magnifique vers le Pa de Sucre et la punta d’Harlé qui me confirme que ce seront assurément les objectifs du lendemain. Pour rejoindre le tossal Pla, la crête ne pose pas de problème même si son profil pouvait semer le doute : d’abord versant O puis sur le fil avant de rejoindre le sommet par le versant E. Panorama similaire aux voisins.

Direction le dernier sommet de la journée : le tuc dera Canau de Rius qui a plus d’allure lorsqu’on l’observe depuis l’E. Je descends la crête vers le col bien marqué défendu par une portion découpée contournable facilement par l’O. La montée au sommet est raide et en rocher médiocre, quelques cairns. Tous les sommets ont leur histoire, mais celui-ci est assez insignifiant, l’ombre du Besiberri Nord dont la cime altière et élancée crève l’écran. De retour au col sous le sommet, rejoindre le vallon en cherchant les zones les moins caillouteuses. Peu avant le refuge de Besiberri, un hélicoptère surgit pour porter assistance à une personne à côté du refuge. Sous ce dernier, au moins quinze personnes me demandent ce qu’il s’est passé, me permettant de travailler mon espagnol. Il y a du boulot… Retour classique par le chemin fréquenté. Au refuge de Conangles, c’est l’heure du barbecue pour de nombreuses familles.