Belle arête toute proche de la Mongie, belvédère de choix vers le bassin de Gréziolles d’un côté et le pic du Midi de Bigorre de l’autre. Un ratio approche / escalade imbattable !
Date : 2025/06/07
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 9 km
Dénivelé positif : 900 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h15 d’approche, 3h45 d’arête.
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : beau avec mer de nuages.
Difficultés : alpinisme : arête côtée AD+ avec passage en V (qui les vaut !)
Accès : la Mongie (choisir le parking du haut ou du bas selon l’itinéraire)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Avec une mer de nuages prévue à 2000 m environ, les brumes nous enveloppent encore au parking inférieur de la Mongie mais le ciel bleu n’est pas loin. Nous remontons les pentes herbeuses détrempées en suivant un sentier balisé en jaune. Nous le perdons de temps à autre, la trace GPS n’est donc pas parfaitement fiable. À l’entrée du vallon, les rochers gagnent progressivement la partie et le sentier est désormais immanquable. Nous passons au NE du Pain de Sucre dans la combe menant à la hourquette Médette (2293 m). Il est étonnant que ce sentier balisé ne soit pas présent sur la carte IGN. La vue se dévoile vers le lac de Gréziolles en dessous duquel les nuages virevoltants viennent buter. Nous évitons le premier petit ressaut par les pentes herbeuses versant SE que nous longeons jusqu’à un collet rocheux au pied du premier véritable ressaut (appelé le Dôme dans la description présente sur Camptocamp).

Lac de Gréziolles et pics Prada et Portarras au centre
Le topo présent sur Camptocamp est assez précis, nous avons identifié la plupart des passages cités. En corde tendue, nous montons au dôme par le versant S avant la descente en rappel qui nous dépose dans une brèche. Pour la suite, nous avons directement franchi le passage vertical au seuil de la brèche (IV+) pour traverser la dalle peu inclinée et passer le fameux petit tunnel. Après la courte renfougne en IV+, il n’y a pas de passage caractéristique et nous progressons au mieux jusqu’au pied du dièdre. Pour l’instant, l’ensemble est assez peu aérien. Certains comptes-rendus laissent entendre que le dièdre serait évitable. Nous regardons par curiosité mais rien ne nous saute aux yeux et faisons donc une longueur pour passer le dièdre. Il y a trois pitons dans la première moitié : deux avant la grosse écaille et un caché juste au-dessus de cette dernière. Après un rétablissement peu académique sur l’écaille, la suite vaut bien le V annoncé et les chaussons auraient été plus confortables. Matéo me rejoint au relais (bons becquets) quelques mètres après la sortie et partage ce ressenti. En haut de la pointe suivante, nous assurons le coup en profitant du relais existant pour faire un rappel qui, du bas, nous semble facultatif confirmant notre intuition depuis le haut.

À la sortie du dièdre. Pain de Sucre à gauche, pic de Pène Blanque au fond
Pour la suite, nous désescaladons quelques mètres versant Gréziolles pour suivre une rampe évidente faiblement ascendante qui franchit un mini surplomb. Derrière, nous remontons un dièdre ouvert jusqu’au fil de la crête. La suite est très jolie avec des passages plus aériens et facilement protégeables. Le lichen commence à meurtrir les doigts mais il reste encore un peu de chemin jusqu’au sommet principal. Néanmoins, les difficultés majeures sont passées. Après un passage versant N, nous rejoignons la crête puis un dernier court rappel marque la fin des difficultés et nous rangeons le matériel. Dans la combe entre le pic de Teste Guilhem et le sommet de Pène Nègre, quelques névés bienvenus nous facilitent la tâche. Pour la suite, c’est un festival de blocs notamment sous le ressaut de Cot Brac où il faut traverser un long pierrier où quelques cairns montrent la direction optimale. Nous sommes loin des 15 minutes pour descendre à ski du col des Quatre Termes jusqu’à la Mongie ! Pour terminer, nous plongeons dans le brouillard faisant office de brumisateur, pour notre plus grande joie.