En dépit d’un dénivelé raisonnable, une randonnée assez exigente car elle se déroule majoritairement hors-sentier. Un voyage intéressant vers les orris et vallons oubliés du massif de Bassiès.

Date : 2021/10/15
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 16 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h15
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau, légèrement voilé.
Difficultés : long hors-sentier.
Accès : parking de l’Artigue
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

Montée classique par la vallée de l’Artigue. Après la passerelle, le chemin remonte un goulet en quelques lacets. Deux personnes nous devancent tandis qu’une autre monte vers la raspe de Bassiès. Juste après le goulet, lorsque la pente s’adoucit, nous quittons le chemin principal pour descendre vers le torrent sur une discrète sente. Un cairn indique cette bifurcation. Surprise, de l’autre côté, quelques cairns indiquent le début de la raide montée dans le gispet. Ça grimpe, ça pique et ça glisse. Bienvenue dans l’univers impitoyable du hors-sentier ariégeois. Les orris de Borgne Boucaire (1860 m) sont isolés et mystérieux. Une cinquantaine de mètres après le dernier orri, nous montons dans une entaille rectiligne (bien visible sur la carte) vers le NE. À la sortie, nous filons vers l’E jusqu’aux orris d’Ayguenouilles (2090 m), site charmant à côté d’un torrent tortueux où nous prenons une pause après cette éprouvante montée.

La suite n’est pas non plus de tout repos. Au point 2222, nous quittons le fond du vallon pour rejoindre la crête au N de la pointe du Trou de l’Ours. Du bas, il semble possible de la rejoindre à plusieurs endroits. Le gispet laisse place à un champ de blocs où la progression est laborieuse. Avec le ciel voilé, les pentes granitiques de Bassiès et ses voisins sont un peu tristes. Nous rejoignons la crête via une sorte de cheminée (un peu de II, bon rocher) à quelques dizaines de mètres du sommet. La crête est découpée en bon rocher et évitable versant O. Au sommet, belle vue vers le Montcalm, l’étang de Bentéfarine et le massif de Certascan. La crête jusqu’à la pointe du Parec louvoie entre les blocs. Nous descendons à vue vers les étangs de Bentéfarine en revenant un peu sur nos pas. Pour la suite de la descente, nous commençons par une erreur : celle de descendre dans le premier couloir. Rapidement, nous réalisons qu’il ne correspond pas à nos souvenirs de la sortie à ski au pic Près de Puntussan. Même si ça pourrait probablement descendre grâce au faible débit du torrent, nous le quittons pour traverser vers le suivant que nous reconnaissons immédiatement. La descente est plus laborieuse qu’à ski… Une dernière pente de gispet nous ramène ensuite sur le bon sentier du port de l’Artigue ! Enfin ! Je me suis senti fatigué toute la journée et le hors-sentier commençait à être usant. Juste avant le parking, le petit hameau de Lagréu est superbe.