Retour sur les premiers 3000 gravis en y ajoutant les petits frères que je ne connaissais même pas à l’époque pour réaliser une rude mais grandiose boucle. Non, le Montcalm n’est pas qu’un terril !

Date: 24/09/2016
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 22 km
Dénivelé positif : 2400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45 pour le Montcalm puis 2h pour le pic de Sullo.
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : quelques éboulis croulants.
Accès : parking de l’Artigue
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Il y a quatre ans, nous arrivions au parking du Montcalm à 4h, je me garais à cheval sur un rondin de bois sournois et réveillais par la même occasion tous les camions aménagés en essayant (avec succès) de sortir de cette embûche. Après un stationnement plus tranquille cette fois-ci, départ à la frontale par le refuge du Pinet dont l’accès est facile et ne souffre d’aucune ambiguïté. Après un échauffement le long de l’Artigue, le chemin s’élève en lacets dans le bois de Fontanal pendant que le jour se lève progressivement. A la sortie du bois, nous prenons l’itinéraire qui évite l’étang Sourd et observons le massif de Bassiès qui prend une jolie teinte rougeâtre. C’est d’ailleurs de là que provient le nom de la Pique Rouge de Bassiès. Au milieu de grandes pentes majoritairement herbeuses, le chemin alterne entre passages reposants et un peu plus raides et amène au refuge du Pinet (2224 m).

Ensuite, le chemin part plein sud en direction de l’étang d’Estats (2415 m) puis monte plus rudement vers l’étang du Montcalm (2566 m). Dès le premier étang, adieu l’herbe et bonjour aux cailloux en tout genre. De nombreux cairns guident le cheminement jusqu’au col (2878 m) au pied du Montcalm (3077 m) que nous parcourons en aller-retour. Nous prenons ensuite la direction de la Pique d’Estats (3143 m) après un crochet de 10 minutes sur l’insignifiant pic de Verdaguer (3131 m). Fidèle à sa réputation, il y a beaucoup de monde et c’est presque difficile de se frayer un chemin pour aller de l’autre côté du sommet afin de rejoindre la courte crête menant à la Punta Gabarro (3113 m). La descente à la brèche entre les deux sommets est facile mais légèrement aérienne et en rocher moyen. En quittant la Pique d’Estats, un espagnol tente une photo debout sur la croix, sous le regard inquiet de ses camarades, ambiance cirque Pinder…

Malgré la fatigue, nous décidons d’aller au pic de Sotllo. Pour le rejoindre, nous suivons la voie normale espagnole de la Pique d’Estats qui contourne les contreforts du pic Verdaguer pour remonter en direction du port de Sotllo. Avant celui-ci, lorsque le terrain le permet, monter dans les éboulis (trace + cairns) dans la face est du pic de Sotllo. Nous progressons à un rythme himalayen ! Le ciel s’est chargé en nuages volatiles qui masquent partiellement la vue. Nous descendons par le même itinéraire et bifurquons en direction des étangs de la Caumette d’Estats (2726 m) et rejoignons une sente cairnée qui plonge directement vers l’étang d’Estats. Après une pause à l’intérieur du refuge pour se reposer du vent frais qui s’est levé, nous poursuivons la descente en passant par l’étang Sourd (1937 m). Beaucoup de monde dans le massif ce jour-ci.