Passage par le pic de Bassia, aussi appelé Montaric, pour aller voir la mystérieuse pène d’Escalère dont la dernière brèche et le rocher laissant à désirer auront eu raison de nous.
Date : 2025/10/09
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 10 km
Dénivelé positif : 1100 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h45
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : voilé avec impression de beau temps puis sommets accrochés.
Difficultés : courte pente raide pour le pic de Bassia, passages exposés pour l’antécime de la pène d’Escalère.
Accès : hourquette d’Ancizan (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
De belles couleurs d’automne ont gagné les hêtraies autour de la hourquette d’Ancizan. Par contre, nous n’entendons aucun brame alors que le secteur est pourtant propice. Très peu visitée, la pène d’Escalère se dresse au nord de l’Arbizon qui attire tous les regards. La brèche d’Escalère est presque plus connue que le sommet : en plus de constituer un point de passage entre le cirque nord de l’Arbizon et la coume de la Maoubé, c’est un itinéraire assez réputé à ski de randonnée avec une combe qui garde longtemps la neige froide. Avec Tim dont voici le compte-rendu, nous décidons de passer par le pic de Bassia (ou Montaric) que nous n’avons jamais visité. Bien que raide, la montée est plus agréable que le couloir d’éboulis et ça nous permettra de ne pas rentrer bredouilles si nous butons à la pène d’Escalère.
L’itinéraire est tout simple : nous rejoignons la large crête qui forme un arc de cercle de la pène de Bedout jusqu’au sommet. D’abord raide, la pente s’adoucit ensuite. Il y a une bonne trace qui s’atténue à l’approche du sommet mais les cairns, dont beaucoup ne vont pas passer l’hiver, sont nombreux. Une vire facile passe sous l’énorme bloc coincé et le sommet est ensuite tout proche.
Après une liaison schisteuse facile jusqu’au point bas entre le pic de Bassia et la pène d’Escalère, la crête devient calcaire avec un rocher relativement fragile. Nous passons d’abord dans les pentes herbeuses à gauche avant de rejoindre le fil au rocher peu rassurant (II/III). Après une partie plus facile, un ressaut semble délicat à désescalader et nous oblige à un crochet versant E avec une traversée en terrain à isards puis une cheminée raide pour retrouver le fil de la crête. L’antécime est alors toute proche. Malheureusement, c’est ici que ça coince, à l’instar de P.Quiénnec. Même si nous avons la corde, difficile de se protéger correctement et le fil semble trop fragile et exposé. Plus bas, dans le versant E, un court mur empêche de rejoindre les pentes herbeuses qui nous permettraient de rejoindre la brèche puis le sommet.
Nous faisons donc demi-tour pour revenir prudemment au col entre les deux sommets en suivant intégralement les pentes herbeuses du versant E. Elles demandent de l’attention mais les brebis ont contribué à bien les marquer ce qui rend la progression convenable tout en restant exposée. Ainsi, si je dois revenir à l’antécime, je le ferai par ces pentes herbeuses. Un couloir d’éboulis nous permet de descendre rapidement dans la coume de la Maoubé. Entre temps, les nuages ont accroché les sommets, nous empêchant de profiter d’un autre angle sur la pène d’Escalère. À l’approche de la hourquette, quel plaisir de retrouver une pelouse verte et moelleuse.
Finalement, qu’en est-il de la pène d’Escalère ? Nous sommes partis avec le retour pour le moins succinct de Ledormeur (« passages délicats entourés de parois verticales ») qui est probablement passé sur le fil entre l’antécime et le sommet. En revenant, nous glanons quelques informations supplémentaires. Dans une réédition du guide Ollivier, il y a une brève description de la traversée de la brèche d’Escalère jusqu’au pic de Bassia (AD). Enfin, les frères Ravier ont ouvert une voie (D) dans l’éperon est. À suivre…

