Long parcours de crêtes à cheval entre la France et l’Andorre où l’on regrettera seulement le bruit de la circulation durant la portion dominant la station d’Ordino-Arcalis. La journée n’en reste pas moins sauvage et gratifiante.

Date : 06/07/2018
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 18 km
Dénivelé positif : 1900 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h pour le port des Bareytes puis 3h jusqu’au pic de l’Etang Fourcat.
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : mer de nuages puis beau.
Difficultés : crête parfois aérienne et chaotique.
Accès : étang de Soulcem
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Au départ de l’étang de Soulcem, la brume épaisse remplit encore la vallée et étouffe tous les bruits à l’exception de quelques cloches qui tintent au loin. Animée par la jolie sortie au-dessus des nuages, la montée au port d’Arinsal se passe plus vite que je ne le craignais. Parvenu au port (2734 m) après une dernière partie assez croulante, je me lance sur la longue crête sans savoir encore vraiment jusqu’où je vais aller. Contrairement à d’habitude, je n’ai plus vraiment en tête les difficultés relatives à chaque morceau de crête. Quoi qu’il en soit, le pic des Langounelles (2819 m) s’approche facilement et ses dernières pentes, qui laissent circonspect de loin, ne posent finalement pas de problème en passant au plus facile. Accompagné des moutons qui me prennent pour le berger, je rejoins un collet dans un terrain assez désagréable obligeant parfois à passer à flanc. A l’instar de son voisin, la pente se redresse nettement avant le pic de Cataperdis (2807 m). Les quelques cairns n’indiquent pas un itinéraire clair et il faut utiliser sa lecture du relief pour monter facilement. Comme d’autres sommets andorrans, ce dernier est orné d’une sculpture métallique indiquant nom et altitude. Je pensais pourtant que ce n’était réservé qu’aux 7 sommets dépassant 2900 m d’altitude ; pensée infirmée.

Pour descendre au port du Rat, les possibilités semblent multiples : rester sur la crête en crapahutant ou alors passer temporairement à flanc pour avancer un peu plus rapidement. Même si tout est trempé à cause de la rosée, je choisis la deuxième option. Après une bonne pause au port du Rat (2540 m), direction le cap de la Coste Grande (2685 m) sur un timide sentier balisé en jaune, le pic de Cabayrou (ou de Cabagnau, 2732 m), le pic de Caraussans (2709 m) et le port de Caraussans (2615 m) avant sa remontée mécanique qui arrive d’Ordino-Arcalis. Toute cette portion est tranquille avec une vue magnifique sur le plateau de Caraussans criblés d’une dizaine d’étangs.

Le sentier balisé passe juste en dessous de la pointe de Peyreguils (2703 m) avant de remonter vers le pic de l’Etang Fourcat (2859 m) en évitant les parties rocheuses. Belle vue au sommet notamment vers la plaine ennuagée avec l’étang Fourcat encore partiellement gelé au premier plan. La descente se fait par l’itinéraire le plus direct : partir quelques mètres vers le N, puis rejoindre le raide pierrier croulant à l’O. Il laisse ensuite place à un champ de blocs puis au gispet. Arrivé à la cabane de berger (non indiquée sur la carte), je me déporte trop à droite en voulant éviter un troupeau et son patou. Je poursuis hors-sentier et tombe finalement la route légèrement en aval du parking que je rejoins rapidement.