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Classique et longue boucle au fond de la vallée d’Orlu agrémentée de la visite de trois sommets assez confidentiels. Le retour du pic d’en Beys jusqu’aux Forges d’Orlu est bien long !

Date : 2025/06/14
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 31 km
Dénivelé positif : 2100 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30 pour le pic d’en Beys dont 3h05 pour le pic de Nabre.
Temps de descente : 2h05
Conditions et commentaires : beau, voilé.
Difficultés : quelques pentes herbeuses raides.
Accès : forges d’Orlu
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Total Length: 0.00 kmMax Elevation: 0.00 mMin Elevation: 0.00 m

Montée classique à l’étang de Naguille par l’excellent chemin. À la sortie de la forêt, l’étang semble tout proche mais lorsque le barrage apparaît plus loin, on réalise que la traversée est encore longue. Après le contournement de l’étang, nous poursuivons sur l’itinéraire classique de la couillade d’en Beys, que nous quittons au point 2259 m. Face au pic d’Agnel, quelques cairns indiquent le départ de la sente qui descend doucement vers le premier étang des Peyrisses. Nous nous élevons au-dessus de l’étang, trouvons quelques cairns, coupons quelques barres rocheuses pour rejoindre le déversoir de l’étang supérieur des Peyrisses. Avec les étangs des Peyrisses et la crête découpée du pic d’en Beys en toile de fond, cette partie de l’itinéraire est magnifique. Le pic de Nabre est tout proche et s’atteint facilement : nous alternons entre névés et dalles rocheuses jusqu’à une brèche évidente où une courte pente raide nous dépose au sommet. Sur les versants S, les rafales de vent sont violentes et le contraste est saisissant avec le calme dont nous avions profité jusqu’alors. L’atmosphère est voilée, paraît-il à cause des fumées dégagées par les incendies canadiens. Alors que j’avais déjà la manie de vouloir monter sur tout ce qui ressemble à un sommet lors de ma visite aux pics d’Étang Faury et d’Esquine d’Ase, j’ignore pourquoi je n’avais pas fait le crochet par le pic de Nabre tout proche !

Pic d’en Beys depuis le pic des Peyrisses

Le pic des Peyrisses n’est qu’une modeste éminence sur la crête le pic d’Étang Faury et la couillade d’en Beys. De retour à la brèche, nous traversons l’ensemble du versant N jusqu’à la crête à proximité du sommet. Le terrain est facile mais quelques névés déversants demandent un peu de prudence. Belle traversée avec une jolie ambiance sous la crête découpée et avec les étangs des Peyrisses en contrebas. L’accès au sommet demande de poser les mains sur du bon rocher facile (II ponctuel). Pour aller à la couillade d’en Beys, quelques cairns indiquent de longer la crête versant N avant de basculer sur l’autre versant pour la deuxième partie. Nous arrivons au col en même temps qu’une personne que nous avions observée depuis le pic des Peyrisses en train de marcher dans le vallon de l’Étang Faury. Or, le montagnard est écorché et râpé de partout avec un peu de sang sur le visage : il nous raconte qu’il a glissé et dévalé le couloir du pic de l’Étang Faury, qu’il a sans doute le poignet cassé mais qu’il est content d’être encore en vie pour nous le dire. Il ne veut pas que nous appelions les secours se sentant de descendre tranquillement au refuge. Nous lui donnons un ravitaillement et nous nous séparons une fois certains qu’il est bien sur le chemin menant au refuge d’en Beys.

Depuis le pic d’en Beys : du pic d’Étang Faury au pic d’Agnel et étangs des Peyrisses

De notre côté, marqués mais pas résignés par cette mésaventure, nous décidons d’aller au pic d’en Beys. Dès que possible, nous longeons la crête sous la couillade d’en Beys et visons le raide couloir herbeux évident, menant directement au sommet. J’ai un petit doute sur l’exactitude de la carte IGN. La pointe importante entre le pic d’en Beys et le pic d’Ouxis est indiquée à 2516 m alors qu’elle paraît plus haute que le pic d’en Beys à 2532 m. Nous revenons prudemment sous le sommet par le même itinéraire. Plutôt que de faire le long crochet par le chemin de la couillade d’en Beys, nous descendons directement vers le refuge en suivant le vague éperon identifiable depuis le sommet. Finalement, le terrain est plutôt bon avec moins de rhododendrons que nous le craignions. L’homme amoché que nous avions vu sur le chemin depuis le pic d’en Beys a été pris en charge par les gardiens. Choqué et ne pouvant plus bouger une fois la tension relâchée, c’est l’hélicoptère du PGHM qui va venir le récupérer. Après un bain de soleil et un ravitaillement sur la terrasse du refuge, la suite de la descente est bien longue. Nous croisons beaucoup de familles qui montent pour la nuit. Du parking du Fanguil, descente par la rive gauche jusqu’au pont de Bisp puis la route pour revenir aux Forges d’Orlu.