Parti sans trop d’espoir, exploration réussie au pic de Fanlou, sévère sommet ignoré à l’ombre de l’Hautafulhe, pour un itinéraire que je classerais en PD.
Date : 2025/09/05
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 12 km
Dénivelé positif : 1400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h25
Temps de descente : 1h40
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : couloir croulant, lecture et passages raides en II, parfois exposés.
Accès : lac du Tech (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
le pic de Fanlou fait partie des rares sommets qui, en plus de n’avoir aucune description sur internet, ne sont pas détaillés, même succinctement, dans les livres et guides auxquels j’ai accès directement ou non. Je m’en étais approché lors d’une visite à l’Hautafulhe en passant au col des Mongés pour constater que l’arête était trop raide. Puis, aux abords du col de Fanlou, je n’avais pas remarqué de passage possible hormis une hypothétique corniche herbeuse se perdant dans la face S.
Finalement, lors d’une récente visite à d’autres sommets proches, je remarque que le versant N n’est peut-être pas si pentu, en tout cas moins que le S. Pourtant, de la cabane de Bouleste, le pic de Fanlou en impose, paraissant presque surplombant et donc inaccessible. Ayant en tête la vue de profil, je ne fais pas demi-tour dès maintenant et remonte la grand pente herbeuse se redressant au fur et à mesure jusqu’à un replat où deux parapentistes s’apprêtent à décoller. D’ici, il est possible de bifurquer vers le col des Mongés ou le col de Fanlou.
Après un crochet par l’O pour constater qu’il n’y a, a priori, aucun couloir ou point de faiblesse (erreur) dans le versant O, je remonte la pente raide d’herbe et d’éboulis côté col des Mongés jusqu’au pied d’un couloir bien marqué et visible d’en bas. Un couloir caché en mauvais rocher, mais modérément raide, permet de rejoindre la crête N au niveau d’une brèche sous un gendarme caractéristique. Le premier objectif est atteint ! Suprise, il est possible de descendre assez facilement versant O dans un grand pierrier ; ce sera pour le retour.
La suite est constamment raide voire très raide jusqu’au sommet tout en ne dépassant pas le II. La première partie pour sortir de la brèche est exposée. Après quelques mètres, il faut tourner franchement à droite dans du terrain mixte. Puis, je rejoins un large couloir où il faut zigzaguer au plus facile, de vire en vire, avec de nombreux petits cailloux au sol mais également du bon rocher qu’il faut privilégier quitte à davantage poser les mains. Plus haut, il semble y avoir plusieurs couloirs possibles et je décide de partir légèrement sur la droite où je rejoins une zone un peu moins raide tout en préférant les zones rocheuses, plus sécurisantes. Le sommet est alors tout proche et s’atteint sans problème. Youpi ! J’érige un petit cairn.
Finalement, ce contraste entre la vue de loin et celle sur le terrain m’a fait penser à la face N du tuc de Pébignau qui devient moins effrayante au fur et à mesure que l’on s’en approche. Descente prudente par le même itinéraire avec une grande concentration aux abords de la brèche. Après la descente du court couloir O, le pierrier se dévale facilement. Dans le sens de la montée, ce couloir d’accès à la crête est certes plus court mais il faut parcourir ce pierrier assurément infâme à la montée. De retour sous le pic de Fanlou, je reviens au lac du Tech d’abord par le même itinéraire, puis par la rive gauche. Le bon chemin a d’autant plus de saveur après une tentative réussie comme celle-ci.

