Long itinéraire, aux airs d’Encantats une fois dépassé le pic de Barassé, qui louvoie entre lacs, mamelons et dolines jusqu’à la pointe élancée du pic de Contadé, le tout proche voisin du pic des Quatre Termes.

Date : 16/02/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 18,5 km
Dénivelé positif : 1500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30
Temps de descente : 2h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : les pentes sommitales sont assez raides : skis laissés 30 mètres sous le sommet.
Accès : lacet du Garet
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

La neige est présente dès le départ et nous allons pouvoir chausser plus tôt que lors de notre visite au Tuhou de Cloutou. Passage du premier petit verrou avec les couteaux que nous ressortirons pour passer le deuxième (moins commode) en face du pic de Barassé, au pied duquel deux skieurs s’équipent pour remonter le couloir de Ker Krolic. Atteindre ensuite sans histoire le réservoir des Laquets puis le vaste lac de Gréziolles (2113 m) dont les vannes du barrage avaient été ouvertes au regard du débit du torrent. La journée est magnifique et la crème solaire est de rigueur pour ne pas griller comme le week-end dernier. Nous traversons le lac de Gréziolles pour monter brièvement vers la gauche avant qu’une petite rampe ne se dévoile. Elle part dans la direction opposée pour rejoindre un laquet (2274 m) juste avant le lac de Cloutou. Des lacs, des pins, un relief assez doux, ce secteur a vraiment des airs d’Encantats !

Nous poursuivons notre montée à vue au dessus du lac de Cloutou. Au lieu de rejoindre la combe sous le pic de Teste Guilhem, censée nous mener entre Contadé et Quatre Termes, nous préférons rejoindre la crête de Port Bielh qui semble à portée de main et amène à un col bien marqué. Jean-Paul s’accroche, il faut dire que nous ne l’avons pas ménagé pour une reprise. Un dernier ressaut, potentiellement exposé et avalancheux selon les conditions, amène un collet où nous laissons les skis (sauf Julien) pour gravir les 30 derniers mètres plus raides à pied. Le panorama enneigé est magnifique et étendu et la douceur au sommet pourrait nous faire rester des heures là-haut. La crête S du pic de Contadé est encore chargée de neige : la moindre aspérité est habillée d’un immaculé capuchon aux angles et contours bien marqués, lui conférant un caractère alpin.

Même si la combe est tentante, nous décidons de descendre par le même itinéraire en retournant sur la crête de Port Bielh, de manière assez acrobatique pour Nicolas. Malheureusement, la neige est plutôt croutée. De ressauts en ressauts, de combes en combes, nous parvenons tranquillement à l’extrémité S du lac de Gréziolles. Nous repeautons un court instant pour monter sur un des dômes dans la partie boisée au dessus, afin de descendre ensuite plus facilement qu’en repassant au réservoir des Laquets. Peu avant le verrou de Hount Nègre, nous passons rive gauche pour une grande traversée jusqu’au pla de Garet. Tandis que le reste du groupe remonte légèrement pour suivre le chemin normal, Julien et moi partons à l’aventure le long du torrent encaissé pour un grand moment de dérapages, bartasse, et canyoning. Cheminement déconseillé ! Nous retrouvons le parking au lacet du Garet, très désagréable avec la circulation incessante, et prenons ensuite la direction de Lourdes où nous passerons la nuit avant une nouvelle journée en montagne.