Panorama de rêve en haut de la Punta Alta et du Pic de Comalesbienes s’élevant fièrement dans le massif resplendissant des Encantats. Quel plaisir de pouvoir monter tranquillement au dessus de 3000 mètres mi-novembre.

Date: 11/11/2015
Distance totale : 9 km
Dénivelé positif : 1300 m
Temps de montée : 2h30
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : mettre un peu les mains entre les deux sommets.

 

Je suis agréablement surpris par la route : roulante et peu sinueuse aussi bien avant qu’après le tunnel de Vielha, on atteint rapidement le lieu de départ. L’ambiance y est étrange : il fait très beau, le lieu est magnifique, je m’attendais donc à voir beaucoup de monde et pourtant je me sens bien seul sur le parking à l’ombre du barrage.

Les premières neiges ont saupoudré les sommets. J’emporte par précaution crampons et piolet et entreprends de monter par les étangs de Comalesbiennes. Itinéraire le plus direct, il est exposé au sud ce qui me facilitera potentiellement la montée. Sous le barrage, partir au sud sur une large piste puis bifurquer vers un sentier indiqué par un cairn (moyennement visible – se confond avec le reste des cailloux). Le chemin est vraiment raide mais le cadre est très beau : il serpente au milieu des pins et d’une végétation dépaysante (ça change du Couserans) et en se retournant l’impressionnant Pic de Comaloforno est écrasant. Je rejoins de gros blocs où les cairns sont omniprésents.

A proximité des étangs de Comalesbiennes (2700 m), deux options possibles. La première est d’aller au pied des étangs et de monter jusqu’au col séparant les deux sommets. La seconde, celle que j’ai choisie, consiste à rejoindre la crête (cairns) descendant du Pic de Comalesbiennes. Le cheminement est ensuite évident au milieu de quelques plaques de neige et mène aisément au sommet puis à la Punta Alta par une crête facile. Je n’ai rien avalé depuis le début et arrive un peu dans la souffrance. Panorama remarquable vers les Besiberri, le massif de la Maladeta, les sommets de l’ouest ariégeois et un tas de belles montagnes que je suis encore incapable de nommer. Il reste pleins de choses à explorer et à découvrir, et ça, c’est chouette !

Après 45 minutes de pause contemplative au sommet, je décide de redescendre par le même itinéraire en renonçant à la boucle traditionnelle en redescendant vers le refuge Ventosa par le versant nord. Raide, à l’ombre, bien plâtré, et avec de belles zones vitrifiées, ça ne donne pas envie de s’aventurer seul dans ce lugubre couloir de descente.