Austère sommet parmi les miradors de la muraille d’Aspé, le malh Arrouy est un belvédère exceptionnel sur de nombreux massifs importants des Hautes-Pyrénées (Néouvielle, Munia, Gavarnie, Vignemale, Ardiden, Balaïtous). Son ascension depuis la Fruitière permet de visiter également les lacs du bassin d’Estom Soubiran qui valent à eux seuls le détour.
Date : 2025/06/22
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 25 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : voilé puis beau.
Difficultés : pierrier raide et croulant à la toute fin.
Accès : la Fruitière (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Après deux échecs au malh Arrouy, c’est enfin la bonne ! La première fois, lors d’une visite à ski, les conditions neigeuses m’avaient fait renoncer. L’année dernière, le pari météo n’avait pas été concluant avec un bel orage au niveau des lacs. Avec une nuit à Cauterets, c’est appréciable de n’avoir que 15 minutes de route pour rejoindre la Fruitière. La montée au lac d’Estom n’est plus à décrire et nous rejoignons le lac de Labas par le raide sentier de la cascade où quelques groupes ont bivouaqué, de même qu’au lac des Oulettes d’Estom Soubiran. Avec des orages prévus dans l’après-midi, le ciel est déjà voilé et je commence à croire que ce sommet ne veut pas de moi. Peu avant le lac Couy, crochet anecdotique par le turon Couy puis nous suivons la croupe herbeuse facile montant vers l’E dans l’alignement du malh Arrouy bien visible avec sa silhouette trapézoïdale. Le lac de Malh Arrouy (2585 m) est un endroit très calme.
En profitant des quelques névés, nous rejoignons facilement la base du pierrier sommital où quelques gouttes nous accueillent, renforçant l’austérité du lieu. Sans les crampons, nous continuons dans la neige jusqu’à ce que la pente ne soit trop raide. Il nous reste une petite centaine de mètres d’éboulis pénibles jusqu’au collet à droite du sommet qui s’atteint sans problème en suivant la crête au plus facile (attention aux chutes de pierres). Finalement, le ciel devient de plus en plus lumineux pendant notre pause face au Vignemale. C’est le dernier sommet majeur que je n’avais pas visité dans le massif de l’Ardiden. Avec les éboulis fins puis les névés, nous faisons une descente express jusqu’au lac de Malh Arrouy, en moins de quinze minutes.
Vers le Vignemale depuis le sommet du malh Arrouy
Au lieu de suivre l’itinéraire de montée, nous faisons un crochet par le N, vers la combe reliant le lac des Oulettes d’Estom Soubiran au col de Malh Arrouy. Désormais, le soleil a nettement gagné la partie et la chaleur caractéristique de ces derniers jours est de nouveau présente. Il est possible de descendre au lac en suivant le torrent principal ou bien en contournant le lac anonyme par le N, qui offre un beau reflet du pic de Labas. Nous croisons un pêcheur solitaire sur les rives avant de rejoindre facilement le déversoir du lac des Oulettes d’Estom Soubiran. Pour varier les plaisirs, nous laissons le sentier de la cascade pour la traversée qui retrouve le sentier du col d’Arraillé qui descend au lac d’Estom par une longue traversée. Comme d’habitude, il y a foule sur l’autouroute La Fruitière – Estom.