Très belle découverte de ce massif intermédiaire grâce à cette jolie boucle variée et appréciable en cette saison.

Date : 17/11/2018
Distance totale : 20 km
Dénivelé positif : 1500 m
Temps de montée : 3h30 pour le tuc dera Coma d’Auran.
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : beau et doux. Quelques nuages au N.
Difficultés :aucune.

 

Le village de Mont fait partie des bourgades perchées au N que l’on aperçoit lorsqu’on quitte Vielha pour retourner vers la France. Alors que le fond de la vallée est encore à l’ombre, nous suivons la piste jusqu’à un grand réservoir (1415 m). Les épines des sapins filtrent les rayons du soleil et tamisent la lumière. Derrière le réservoir, suivre une vieille piste et tourner à chaque épingle. Quelques dizaines de mètres après la troisième épingle, après avoir dépassé quelques arbres couchés, un discret chemin (minuscule cairn au départ) part au N. Après une petite clairière, la pente se raidit temporairement jusqu’à une autre clairière bien plus vaste, en haut de laquelle se situe une cabane rudimentaire (1740 m). Le panorama commence alors à s’ouvrir joliment. Petite pause ensoleillée avant la partie la plus ingrate de l’itinéraire : la raide montée hors-sentier jusqu’au dôme 2196 m où le relief s’adoucit ensuite jusqu’au cap des Crodos (2328 m).

Nous rencontrons un couple français parti également de Mont mais par la voie « normale ». Le monsieur n’est pas vraiment optimiste sur nos chances de passer les quelques plaques de neige sur la crête facile menant au tuc de Guilhem. Pourtant, on s’enfonce correctement, nous brûlant même les tibias. Cheminement esthétique jusqu’au tuc de Guilhem (2396 m), défendu par un dernier raidillon, qui offre un panorama magnifique. Ces conditions exceptionnelles donnent envie de rallonger la boucle. Pour cela, nous suivons la crête facile qui oscille jusqu’au tuc dera Coma d’Auran (2428 m) où nous lézardons au soleil. Le Maubermé est coiffé de quelques nuages récalcitrants et l’ensemble des versants S est quasiment intégralement déneigé, y compris sur les sommets frontaliers du Couserans. Nous poursuivons sur la crête un court instant avant de descendre hors-sentier vers le fond du vallon et rejoindre rapidement la cabane deth Coret de Mont (2050 m environ), très bien située avec une vue splendide.

Un chemin balisé en jaune et blanc descend ensuite vers le S et se rapproche du fond du vallon. En restant rive droite, le chemin descend efficacement le long du torrent puis se transforme en large piste où nous croisons quelques marcheurs. De chaudes couleurs automnales nous accompagnent jusqu’au réservoir aperçu ce matin. Indiqué par le couple rencontré plus tôt, nous empruntons un sentier démarrant sous le réservoir et qui évite la piste en veillant à ériger un petit cairn. De retour sur la piste, construction d’un autre cairn à la bifurcation pour confirmer que ce sentier est le bon car nous avions hésité ce matin. Le village est alors tout proche. Je serais bien resté plus longtemps là-haut dans ce secteur sauvage et ensoleillé où en dépit de quelques traces, nous n’avons aperçu aucun animal. Retour à Toulouse rythmé par les blocages des gilets jaunes.