Courte visite au Soum de Male, sommet isolé en périphérie du massif de l’Ardiden dans une atmosphère annonçant les prémices de l’automne. Déjà …

Date : 20/09/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 15,5 km
Dénivelé positif : 1400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h15
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : très chargé sur la frontière, dégagé au Pic du Midi, mélange des deux au Soum de Male.
Difficultés : hors-sentier, très raide pour rejoindre la crête.
Accès : granges de Bué
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Au bout d’une piste ombragée, les granges de Bué sont un charmant et paisible endroit. Un vendredi de septembre avec une météo plutôt indécise, l’endroit était d’un calme appréciable. Au lieu de suivre le GR10 puis de bifurquer sur le sentier du lac de Cestrède, je reste quelques temps au fond du vallon assez proche du torrent et remonte à vue pour retrouver le sentier. L’itinéraire menant au lac est agréable et monte efficacement. Après une courte descente près d’une prise d’eau, il est alors tout proche. Encore épargnées par les bourrasques, sa surface reflète le fond du vallon (probablement le Malh Arrouy). Je laisse le chemin de la cabane de Cestrède située juste au-dessus et poursuit sur un grand replat le long des méandres du torrent. Je passe ensuite rive droite en suivant une sente assez bien marquée. Sur la gauche, la cime du Soum de Male apparaît pour la première fois. Il paraît bien haut le bougre !

Dès que le terrain le permet (2100 m environ) et lorsque je devine au loin le col à atteindre, je quitte le creux du vallon pour monter sur ma gauche (S) hors-sentier au milieu de rochers, gispet et myrtilliers (miam miam). Après une première pente modérée, je parviens à un chaos rocheux plus doux où le col est désormais bien visible. Pour l’instant, les blocs sont stables. La pente s’accentue progressivement jusqu’à devenir très raide et croulante. Je m’aide parfois des mains sur des blocs bien ancrés et atteint une dépression sous la Tusque de Male. La fin de l’itinéraire est ensuite évidente : sous un vent frais, je monte sur une vague épaule pour rejoindre la crête facile sommitale. Le massif de Gavarnie est masqué par les nuages tandis que plus les sommets sont éloignés de la frontière, plus ils sont dégagés, comme les prévisions l’annonçaient. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages occasionnant de magnifiques lumières.

Dans du terrain évident, je retourne au col et hésite un long moment à basculer de l’autre côté. Il me semble y apercevoir des cairns mais sans réelle certitude. J’ai vraiment envie de tenter ma chance mais ce matin, j’ai encore plus envie de ne pas galérer et décide donc de rentrer par le même chemin. Si frustrants à la montée, les éboulis du col se dévalent à la descente. Un bref passage par le chaos où je trouve quelques cairns puis et je me régale à nouveau de myrtilles avant de retrouver le bord du torrent. Je suis surpris d’apercevoir autant de brebis mortes (environ 4 ou 5). Comme il fait beau, je profite d’une bonne pause au bord du lac au lieu d’aller à la cabane un peu plus haut.