Parcours de cette crête sauvage à l’Est du parc d’Aiguestortes avec de nombreux lacs sur tous les versants. Une jolie virée à proscrire en cas d’allergie aux blocs car ce n’est pas ce qu’il manque !

Date : 13/07/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 17 km
Dénivelé positif : 1450 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h45 pour le pui de la Bonaigua + 1h pour le pic de Xemeneies + 1h pour le Bassiero.
Temps de descente : 1h30 (sans la baignade !)
Conditions et commentaires : beau avec voile estival.
Difficultés : crête facile mais parfois chaotique, les mains sont utiles ainsi qu’un pied sûr.
Accès : télésiège (1900 m) de la Bonaigua
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Du parking, le pui de la Bonaigua, premier sommet au programme, est déjà bien visible. Un excellent sentier amène à l’estanyola de Gerber (2023 m) puis à l’estanyet de Gerber de Baix (2125 m) au milieu de charmants bosquets. Nous longeons l’étang jusqu’à son extrémité avant de partir sur la gauche dans les blocs au niveau d’un petit cairn quelques mètres au dessus. Cette bifurcation intervient avant d’entrer dans l’entaille menant à l’estany de Gerber. Quelques cairns indiquent l’itinéraire au milieu de blocs en tout genre. Les arbres disparaissent petit à petit pour laisser place à un océan de rochers. Les blocs sont stables et nous avançons plutôt bien. Sur la crête du Xemeneies, deux montagnards font tomber des frigos dont le fracas résonne sur les parois alentours. Parvenus au fond du cirque, nous hésitons entre deux cols et choisissons finalement le plus à gauche (2630 m environ), c’est à dire celui le plus proche du pui de la Bonaigua (ndlr. le « vrai » col était celui de droite, plus bas). Prudence aux chutes de pierre lorsque la pente se redresse.

La crête jusqu’au pui de la Bonaigua n’est pas roulante mais facile. Le cheminement se déroule d’abord dans les pentes herbeuses versant S (sur la droite) puis on rejoint le fil plus rocheux sans difficulté jusqu’au sommet. De retour à la brèche, nous continuons jusqu’au coll de Xemeneies (2572 m) avec quelques passages raides à flanc. Nous continuons la crête chaotique mais toujours facile jusqu’aux abords du pic de Xemenies défendu par un ressaut amusant en bon rocher. Le sommet est un énorme empilement de blocs : belle vue sur les différents lacs autour et sur le S du massif, minéral et austère. Nous doublons un couple à la descente, avant de remonter vers Los Tres Puis en tentant d’éviter les pointes inutiles. Le terrain devient plus régulier et roulant jusqu’au coll de Bassiero (2740 m) puis jusqu’au pic oriental de Bassiero où nous croisons quelques personnes. La brèche entre les deux Bassiero est effectivement assez farouche. Sans en être sûr, je pense qu’il est possible de rejoindre le couloir séparant les deux sommets en traversant à flanc quelques dizaines de mètres sous le pic oriental.

Retour au coll de Bassiero et descente d’un couloir inconfortable au bout duquel on trouve une bonne sente qui louvoie entre les dolines et reliefs jusqu’au refuge de Mataro (2474 m), bien placé. La suite de l’itinéraire est ensuite un peu plus fréquenté mais ça peut se comprendre tant le vallon et ses lacs sont jolis. Passage par l’estany de Gerber puis nous retrouvons le chemin emprunté à la montée entrecoupé d’une baignade dans l’eau presque trop chaude de l’estanyola.