De l’antécime, le pic d’Estos ressemble à un aileron de requin dont l’accès demande un peu d’attention. Si la station de ski peut rebuter, la suite de l’itinéraire est agréable sur des pentes joueuses et assez confidentielles.

Date : 2020/02/09
Distance totale : 15 km
Dénivelé positif : 1450 m
Temps de montée : 3h30
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : beau, légèrement voilé.
Difficultés : un passage raide avant la cabane puis petit alpinisme pour l’accès au sommet principal.

 

Du col d’Azet, nous partons plein S à pied puis tant bien que mal en essayant de jouer en fonction du pauvre enneigement. Après une partie sans grand intérêt, nous parvenons enfin en haut de la station (2069 m, Montagne d’Ardounes sur la carte IGN). La bascule dans le vallon de Sarrouyes est sèche. Nous descendons de 150 mètres et arrivons juste au-dessus de la cabane du Tuc d’Ardounes et prenons bien dans ce vallon sauvage. Nous passons sous les pentes E du pic de Sarrouyes jusqu’au lac homonyme (2169 m). Nous hésitons presque à suivre les conversions qui montent vers le Sarrouyes mais restons finalement sur l’objectif initial. Le ressaut suivant est raide puis les pentes restent soutenues jusqu’à une cabane fermée en tôle verte (2450 m) : neige stabilisée indispensable.

La suite est très agréable avec une successions de ressauts au milieu d’un joli décor : passage à proximité des lacs des Miares puis montée facile à l’antécime dont les dernières pentes souvent déneigées. Le sommet du pic d’Estos semble sévère avec des allures d’aileron de requin. Nous chaussons les crampons et suivons les traces qui se dirigent vers le sommet. Après une courte descente, le début de la montée est l’endroit qui demande le plus d’attention avec les conditions du jour. Nous remontons ensuite une pente neigeuse bien tracée qui n’est pas aussi raide qu’elle le semblait depuis l’antécime. Le sommet apparaît ensuite et la fin ne pose pas de problème. Magnifique panorama : les faces O/SO des pics de Lustou et Parraouis sont impressionnantes et encore bien chargées. De retour à l’antécime avec précaution, nous nous posons longuement pour profiter d’un encas sous les températures clémentes.

Il reste encore un peu de neige froide pour le début de la descente puis la neige devient rapidement croûtée et le reste quasiment jusqu’à la cabane du Tuc d’Ardounes. En d’autres termes, c’était joli mais ce n’était pas du grand ski ! La meilleure partie ski était presque la courte descente sur les pistes désertes de la station.