Célèbre sommet à l’allure belle et profilée, le Pic de Maupas est un sommet granitique qui tire son nom de l’expression « Mauvais passage » désignant un court tronçon proche du sommet réputé délicat. Premier 3000 visité dans le secteur du Luchonnais qui en appelle d’autres …

Date: 23/08/2014
Distance totale : 21 km
Dénivelé positif : 2100 m
Temps de montée : 3h50
Temps de descente : 3h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : terrain escarpé sur la fin.

 

Après avoir croisé quelques biches dans la vallée du Lys, nous arrivons au parking (1130 m). Il fait encore nuit. Silence absolu. Le plafond est bas, l’air est moite, il bruine presque. C’est dans cette ambiance particulière que nous partons.

L’accès au refuge de Maupas (2430 m) est long et nécessite près de 1400 mètres de dénivelé mais se déroule sur un sentier bien tracé. Ce dernier remonte tout d’abord une belle forêt, rejoint la cabane de l’Artigue puis la cabane de la Coume (1714 m) après une belle succession de cascades. De la cabane, le sentier change de trajectoire et file vers l’Est jusqu’à la cabane de Coume de Prat Long (1872 m) à proximité d’un téléphérique où nous sommes toujours dans le brouillard. Nous longeons ensuite le téléphérique sur un sentier en lacet dans des éboulis. Moment toujours magique et particulièrement cette fois-ci, nous émergeons de la mer de nuages à proximité du refuge et pouvons enfin appréhender l’environnement qui nous entoure.

A taille humaine, le refuge est aussi idéalement situé et offre une belle vue sur le Cirque des Crabioules. Le gardien est aussi l’auteur d’un livre à conseiller, « Refuge – Vue de l’intérieur », qui relate des tranches de vie propres à ce mode de vie peu commun. Plus d’infos ICI

Nous passons à droite du lac d’Enfer, à proximité immédiate du refuge. Des cairns nous dirigent plein Sud, toujours proche de la crête des Crabioules, en direction du la Tusse de Maupas (2900 m) dans un terrain assez casse-pattes car irrégulier.  Il existe plusieurs variantes autour de la tusse, qui aboutissent toutes au « Mauvais Pas », petit passage sur des dalles faciles. Fin août, nous ne rencontrons que quelques très maigres langues de neige. Nous rejoignons la crête dès que possible (optionnel) et aboutissons au sommet. Panorama magnifique et étendu, pas un souffle de vent, et cette mer de nuages qui s’étend à perte de vue.

Descente par le même itinéraire. Après une tentative ratée de réparation d’un bâton au refuge avec le sympathique gardien, nous passons à nouveau sous les nuages et bifurquons en fin de descente pour observer la Cascade d’Enfer. En sortant de la centrale électrique, je m’arrache une partie de mon coupe-vent, tout beau, tout neuf, et qui faisait là sa première sortie. Grrr …