Au contraire du pic de la Coume d’Enfer qui part du parking assez fréquenté du pla de las Peyres, voici une incursion plus sauvage et solitaire typique de l’Aston vers un sommet bien différencié mais très peu visité.

Date: 13/05/2017
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 22 km
Dénivelé positif : 1500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : quelques nuages.
Difficultés : hors-sentier raide.
Accès : usine de Laparan (route fermée l’hiver, voir inforoute09)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Pour être honnête, l’objectif initial était le pic de la Sabine mais je me suis fourvoyé après la cabane de Quioulès. Pensant pourtant être arrivé sur le bon sommet dans ce secteur qui m’était totalement inconnu, c’est une fois redescendu que j’ai compris mon erreur. Du grand art !

Du petit parking, descendre de quelques mètres pour trouver la passerelle qui permet de traverser le ruisseau. Le chemin est clair en dépit du vieux balisage bleu partiellement effacé. Il s’élève dans les bois jusqu’à la porte du Pas de la Crabe (1332 m), sorte de brèche rocheuse autour de laquelle je croise en l’espace de 5 minutes, un faon, un isard puis un renard ! Après une courte descente, le chemin poursuit quelques instants dans la forêt avant d’en sortir progressivement. Après avoir laissé derrière moi des aménagements hydrauliques et une conduite forcée (1566 m), je parviens à une jasse spongieuse qui s’étire jusqu’à la cabane de Quioulès (1611 m) et son vaste enclos. La partie hivernale est confortable. La partie fermée est réservée au berger : c’est d’ailleurs ici que Brice Delsouiller passe l’été comme l’illustre ce beau documentaire diffusé sur Arte : https://www.youtube.com/watch?v=6Q2uhaUOmmU

De la cabane, je redescends ensuite dans la jasse, traverse le ruisseau grâce à une passerelle puis remonte le vallon de la Sabine sur une sente assez bien marquée rive gauche. Vers 1800 m, une passerelle permet de traverser le ruisseau. Peu après, je pars plein sud dans une pente herbeuse hors-sentier puis traverse le ruisseau provenant de l’étang de l’Estagnol avant d’atteindre ce dernier (2009 m). De l’étang, je devine une large crête qui remonte vers le sommet (en réalité l’antécime). Pour la rejoindre, je pars vers l’est dans du mixte ariégeois en évitant les parties les plus raides. La crête se remonte tranquillement jusqu’à une première pointe après laquelle le terrain est plus rocheux et découpé pendant 200 à 300 mètres. Je rencontre deux ou trois passages où il faut poser les mains (II max.) et être attentif au rocher avant d’arriver au sommet vierge de toutes traces et sans aucun cairn !

Le temps devient de plus en plus menaçant et je ne tarde pas à descendre avec pour objectif la jasse des Cardous et la cabane de Bela. Pour cela, suivre la crête SO facile jusqu’à un petit col où une courte pente raide (névé puis gispet) permet de prendre pied dans le vallon du ruisseau de la Coume de Seignac. En profitant des quelques névés et des très rares traces, je descend le vallon jusqu’à la cabane de Bela (1800 m environ). Un bon chemin me ramène ensuite à la cabane de Quioulès alors que les nuages se sont finalement disloqués. Descente ensuite par le même itinéraire où je croiserai deux personnes, les seules de la journée !